Arrêté le 5 août à Bangui (http://kaceto.net/spip.php?article451) par la Section de recherche et d’investigation (SRI) de la police nationale, à son retour de Nairobi où il s’était réfugié depuis mars 2003, le fils de l’ex-président centrafricain Jean-Francis Bozizé a été remis en liberté provisoire hier après son audition par un juge d’instruction.

Plusieurs charges ont été notifiées à celui qui était ministre de la Défense du temps où son père était président : détournements de deniers publics, exactions - tortures, complicité d’assassinat, etc., - commises par les milices anti-balaka proches de son père durant la crise que la Centrafrique a connue. « Nous avons plaidé pour une liberté (provisoire) afin de nous entretenir avec notre client, ce qui nous été accordé. Toutefois, il a nettement été signifié à Jean-Francis Bozizé l’interdiction formelle de quitter le territoire », a expliqué son avocat, Me Jean-Louis Opalagna.
En attendant la fin de l’instruction, il lui a formellement été notifié l’interdiction de port d’arme, d’activité syndicale ou politique et de sortie du territoire national. Il doit également informer l’autorité judiciaire de ses moindres déplacements à l’intérieur du pays.
D’après le ministre de Justice, Flavien Mbata, c’est la Mission des nations unies pour la Centrafrique (Minusca) qui a arrêté Jean-Francis Bozizé où il s’était rendu volontairement à son retour de Nairobi le 3 août, en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré contre lui en mai 2014.
Son père et ex-président, François Bozizé, est également frappé par un mandat d’arrêt international depuis juillet 2013 pour assassinats, « tortures, incitation à la haine et au génocide ».

Kaceto.net