Le procès du putsch manqué de 2015, rouvert mardi, a été renvoyé au 14 juin 2018, car l’ex bâtonnier Mamadou Traoré et le lieutenant Relwendé Compaoré se sont retrouvés sans avocats.

L’ex bâtonnier Mamadou Traoré et le lieutenant Relwendé Compaoré se sont retrouvés sans avocats à l’ouverture de l’audience dans le dossier du putsch manqué de 2015 où les généraux Diendéré et Bassolé sont les présumés cerveaux.

A cet effet le conseil des avocats de la défense a demandé un report du procès. Pour Me. Silvère Kiemtaremboumbou « tout accusé a droit à un avocat. On ne peut pas se permettre de commencer une procédure, des auditions alors que certains accusés n’ont pas du tout d’avocat ».

Il dit ne pas apprécier également « qu’en cours d’audience, on puisse commettre des avocats alors que les auditions ont déjà commencé ».

La réplique des avocats de la partie civile ne s’est pas fait attendre.

Selon Me. Prosper Farama « il n’est pas obligé que les accusés soient forcément assistés par des conseils pour que le procès puisse se tenir dans la mesure où ce sont ces accusés eux-mêmes, qui, de par leur comportement ou leur action ont favorisé l’impossibilité de leur trouver un conseil ».

Me. Farama explique également qu’on peut commencer un procès en attendant qu’un avocat soit commis pour les personnes n’étant pas encore auditionnées, « parce que les obligations de conseil de guidance d’assistance n’ont lieu qu’en amont ».

S’expliquant sur son déport, Me. Kiemtaremboumbou mentionne qu’ « en plus de ce dossier de fond, il y avait des procédures pendantes au niveau de la cour de cassation où le bâtonnier a fait l’objet d’un traitement discriminatoire ».

Et Me. Farama d’insister « nous ne sommes pas dans la même situation aujourd’hui car, poursuit-il, contrairement aux autres reports qui étaient consécutifs aux déports, nous les avions déjà jugés faisant partie d’une stratégie de pourrissement et de blocage de ce dossier ».

Le président du tribunal Seydou Ouédraogo, suspendant l’audience du jour, a donné rendez-vous le jeudi 14 juin prochain pour délibérer sur la question.

Le procès du putsch manqué de 2015 débuté le 27 février dernier où 84 personnes ont été accusées dont les généraux Diendéré et Bassolé, a déjà connu deux reports depuis son ouverture.

Agence d’Information du Burkina