C’est à Léo, dans la Sissili que le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Alpha Barry et ses collaborateurs se sont retrouvés pour la première session du conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de leur ministère. Les travaux qui ont commencé hier, s’achèvent aujourd’hui

"Diplomatie et coopération décentralisée", c’est sous ce thème que se déroulent depuis hier les travaux du Conseil d’administration du secteur ministériel du ministère des Affaires étrangères et de la coopération. D’où le choix de la ville de Léo pour montrer le lien entre diplomatie et développement selon le ministre Barry.
Les diplomates en nombre très important venus assister au travaux est aussi une occasion pour eux de s’imprégner des réalités du Burkina profond. "Malgré les contingences et les contraintes divers du fait du remaniement ministériel en début d’années, les activités programmées pour 2018 ont été dans une large mesure réalisées, les plus récentes étant la tenue du 4 au 6 juillet de la 14ème conférence des ambassadeurs, la tenue de la commission mixte entre l’Inde et le Burkina, tout comme la visite récente du vice-premier ministre chinois", a déclaré le ministre Alpha Barry.
"Le présent CASEM constitue donc une halte à mi-parcours pour revisiter le programme d’activités afin de l’ajuster aux capacités opérationnelles du ministère. Comme vous le savez, la finalité des actions diplomatiques est de contribuer au développement du pays et c’est pour cela que le rôle de notre département est clairement défini dans le PNDES en son point 5, qui consiste à promouvoir des relations de partenariat propices au développement harmonieux de notre pays et à mieux impliquer la diaspora dans le processus de développement national", a t-il poursuivi.
Le ministre a indiqué que l’atteinte de tous les objectifs de développement fixés dans le PNDES demande le concours de tous les acteurs à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, et c’est en cela que la coopération décentralisée peut en être un véritable appui dans les efforts de développement du Burkina.

Notre pays étant celui où les actions de coopération décentralisées sont très développées, le CASEM offre un cadre de réflexion sur la contribution du département des Affaires étrangères dans la marche du Burkina Faso vers un développement endogène dans un contexte international difficile marqué par le terrorisme, et de rupture du multilatéralisme. Le ministre Barry a invité ses collaborateurs à avoir en tête les objectifs fixés par le président du Faso lors de la conférence des
ambassadeurs : consolider la place du Burkina en Afrique et dans le monde.
Selon lui, contrairement à ce que certains peuvent penser, notre pays occupe une bonne place et il faut être fier des actions de notre diplomatie, qui est "une diplomatie efficace".
Le ministre s’est également prononcé sur la rupture des relations avec la Chine Taïwan et le rétablissement des relations avec la Chine populaire. Il a rassuré que ce nouveau partenariat avec Pékin répond à la vision du président du Faso. "Pour le PNDES, la France seule a annoncé 302 milliards de FCFA, mais en 24 ans de coopération avec Taïwan, c’est le même montant qui a été décaissé en faveur du Burkina en dons comme en prêts. Vous voyez que ce qu’on obtient en quatre ou cinq ans, nous avons mis 24 ans pour l’avoir avec un autre qui est présenté comme le plus grand partenaire du Burkina" a révélé Alpha Barry. Comme pour répondre à ceux qui critiquent cette nouvelle option du président Kaboré, il a lancé : "Tout le monde pense que la Chine Taïwan, c’est beaucoup d’argent, c’est beaucoup d’actions, c’est beaucoup de projets. Or, c’est 28 projets divisés en 14 milliards de FCFA. Après une analyse, il fallait donc changer pour aller vers la Chine Populaire qui est une grande puissance mondiale".

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net