L’association « Reporters du Faso » prend acte de l’installation officielle de la nouvelle équipe du Conseil Supérieur de la Communication (CSC). Cependant, elle regrette la dynamique enclenchée, depuis la relecture de la loi organique concernant cette institution, qui a consisté à exclure du processus les organisations professionnelles majeures des médias. L’association « Reporters du Faso » a toujours été associée aux choix des représentants des médias dans des structures comme le Conseil Economique et Social (CES), le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), et même que sous la Transition, elle a été consultée pour la désignation de deux représentants au Conseil National de la Transition (CNT). C’est donc avec regret, qu’elle constate que la règle a changé et que des représentants des organisations professionnelles des médias ont été désignés, en catimini, au nom des associations dans ce nouveau conseil, alors que la loi nous conférait le droit d’être associé au processus de désignation. Qui a foulé aux pieds les droits des organisations professionnelles des médias et à quelles fins ? Sans en faire une affaire dirigée contre les élus de la nouvelle équipe du CSC, nous protestons contre la méthode que nous considérons comme un passage en force, signe d’un recul démocratique. « Reporters du Faso » en appelle au respect des textes, qui donnent le droit aux associations de se concerter pour désigner leurs représentants dans ces structures républicaines.

Ouagadougou le 06 Août 2018
Le président Charles Kiendrebéogo