Le Foyer Saint-Joseph des élèves de Koupéla a abrité, la clôture de la 2ème édition de « Allo jeunesse », une compétition culturelle initiée par l’Association pour l’éducation des filles au Kourittenga (AEFK). Cette édition était placée sous
le thème : « La lutte contre le mariage d’enfants ».

Lutter contre le mariage des enfants par le biais des activités culturelles et artistiques, tel est le défi qu’entend relever l’Association pour l’éducation des filles au Kourittenga (AEFK). Son objectif est la promotion de l’excellence scolaire, des droits de l’enfant et de la pratique des activités culturelles en milieu jeune. « Depuis un certain temps, nos communautés vivent au rythme de la montée du rapt, du ‘‘lito’’, du mariage forcé et/ou précoce qui ont pour conséquences immédiates la déscolarisation, les grossesses précoces et/ou non-désirées. Nos enfants deviennent des mamans sous le regard impuissant des parents », a déclaré la présidente de l’AEFK, Agathe Guigma. « Allo jeunesse » est une compétition culturelle initiée par l’AEFK afin de motiver l’excellence en milieu scolaire et éveiller les consciences pour un changement de comportements.
Placée sous la présidence du haut-commissaire de la province du Kouritenga, Auguste Kinda, représenté par le préfet, Amadou Ouédraogo, et parrainée par Bibata Zougmoré/Zongo, avec l’appui financier de Plan Koupéla, la 2ème édition de « Allo jeunesse », qui a regroupé six établissements du secondaire, a eu pour thème : « La lutte contre le mariage d’enfants ». La présidente de l’AEFK, Agathe Guigma a relevé, dans son intervention, que les quelques cas qui ont été observés lors des différentes investigations, ont permis de savoir que des filles sont enlevées par des hommes par le biais du rapt et du lito. D’où le choix du thème de la présente édition, afin de pouvoir toucher la sensibilité des uns et des autres. Carrefour d’expressions variées, de rencontres, de partage et de communion entre les jeunes de la « Cité des cailloux blancs », cette activité constitue un tremplin de promotion des jeunes talents. Le préfet de Koupéla, Amadou Ouédraogo, a aussi soutenu que les disciplines artistiques en compétition, à savoir le ballet, le slam et le sketch, sont des canaux qui, non seulement, contribuent à mobiliser les jeunes, mais permettent aussi de passer des messages de prise de conscience pour une réelle transformation positive des jeunes. Selon la marraine, l’initiative de cette association de s’intéresser à la problématique du mariage forcé/précoce des enfants est une interpellation à plus d’un titre. Bibata Zougmoré/Zongo a, pour ce faire, formulé ses conseils de mère à la jeunesse de Koupéla, en particulier les filles, en ces termes : « Jusqu’à 17 ans, vous êtes encore des enfants et votre place se trouve à l’école. Renseignez-vous sur la santé sexuelle et reproductive en fréquentant les centres d’écoute pour jeunes afin d’éviter les maternités précoces, cause de vos échecs scolaires. Soyez disciplinés pour rester longtemps à l’école afin de pouvoir achever vos études. Respectez et écoutez vos parents et vos encadreurs, car c’est à ce prix que vous ferez la fierté de la nation ». Des primes d’encouragement et des attestations ont été remis aux établissements qui ont pris part à la compétition et à des partenaires qui accompagnent l’AEFK.

AIB