La grève déclenchée par les transporteurs routiers a révélé les problèmes de gouvernance qui minent l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTARF) dont le départ du président est demandé par certains grévistes.
Dans la déclaration ci-contre, l’ATBCI entre aussi dans la danse en dénonçant le racket des transporteurs burkinabè en Côte d’Ivoire avec la complicité de l’OTRAF et demande la mise à plat de la politique du transport burkinabè

Suite au mouvement de grève déclenché par les chauffeurs routiers au Burkina Faso, l’Association des Transporteurs burkinabè de Côte d’Ivoire (ATBCI), créée pour défendre les intérêts des transporteurs burkinabè en Côte d’Ivoire fait la présente déclaration au regard de la souffrance des transporteurs burkinabè en Côte d’Ivoire. Il s’agit des mauvaises pratiques suivantes :
  la collusion entre le Conseil burkinabè des Chargeurs (CBC), l’Organisation des Transporteurs du Faso (OTRAF), l’Union des Chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) et les intermédiaires dans les ports ivoiriens ;
  la mauvaise gestion du fret burkinabè entre le CBC et l’OTRAF ;
  l’imposition des tickets de l’OTRAF à tous les transporteurs sans pouvoir les défendre lorsqu’il y a des problèmes sur le territoire ivoirien, l’OTRAF n’ayant pas ce pouvoir ;
  la mise à la disposition par l’OTRAF du fret burkinabè à des non Burkinabè qui les revendent aux plus offrants ;
  le racket des transporteurs….
Ayant fait le constat de tous ces agissements et comportements illégaux, l’ATBCI a assigné l’OTRAF devant la justice ivoirienne pour installation illégale et rackets des transporteurs burkinabè en Côte d’Ivoire (le procès suit son cours). L’ATBCI étant légalement installée sur le sol ivoirien, détient des informations fiables quant à la mauvaise gestion du fret burkinabè en Côte d’Ivoire par ceux-ci. Après des publications dans les journaux ivoiriens des articles dénonçant la présence et les activités de l’OTRAF en Côte d’Ivoire, les hautes autorités ivoiriennes se sont saisies du dossier et ont convoqué le CBC, l’ATBCI et l’OTRAF pour les entendre et avoir un certain nombre d’informations. A cette convocation, le représentant de l’OTRAF ne s’est pas présenté. Par ailleurs, les hautes autorités de la sécurité ivoirienne ont pris attache avec leurs homologues du Ghana, du Togo et du Burkina pour mener des enquêtes sur le cas de l’OTRAF dans les différents ports.
Au regard de tout ce qui précède, l’ATBCI demande :
1- Une mise en place d’une coordination regroupant tous les acteurs et syndicats du transport burkinabè en vue de faire le diagnostic de tous les problèmes et proposer des solutions ;
2- L’organisation des états généraux du transport burkinabè
3- Un audit sur la gestion des frets par l’OTRAF et le CBC ;
4- La mise en place d’une plateforme en vue de travailler à la réforme et à assainir le milieu du transport au Burkina ;
Plus que jamais, il n’est plus question de laisser deux syndicats (OTRAF et UCRB) prendre en otage toute une corporation et faire souffrir le peuple burkinabè alors qu’il y a plus d’une quinzaine de syndicats.

Fait à Abidjan, le 29 août 2018

Le Président de l’ATBCI

LENGANE Mahamadi

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