Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a déclaré samedi que des "dispositions urgentes" seront prises prochainement pour "rétablir la sécurité" dans les zones d’attaques terroristes, notamment dans l’est du pays qui a connu une vague d’attaques ces dernières semaines.

"Je voudrais dire que nous assistons à une opération de déstabilisation du Burkina Faso qui correspond à des opérations de harcèlement de nos forces de défense et de sécurité sur nos différentes frontières", a déclaré M. Kaboré à l’issue d’un conseil supérieur de défense, qui s’est réuni en urgence suite à une série d’attaques armées ayant causé plusieurs morts, notamment dans la partie est du pays.

Pour le président Kaboré, l’objectif visé est "simple" : "c’est atteindre le moral de nos troupes, c’est de montrer que l’insécurité existe au Burkina Faso", soulignant que "les dispositions urgentes seront prises les prochains jours pour parer à cette situation et rétablir la sécurité dans cette zone".

Le Burkina Faso, pays sahélien d’Afrique de l’Ouest longtemps épargné, est confronté depuis 2015 à une recrudescence des attaques terroristes sur son territoire, notamment aux frontières avec le Mali, le Niger et le Bénin.

Ces attaques contre les positions des forces de défense et de sécurité et les populations civiles sont devenues quasi quotidiennes, et les assaillants utilisent de plus en plus des engins explosifs.

Les attaques qui étaient jadis concentrées au nord du pays ont gagné progressivement la région de l’est, qui abrite une vaste aire forestière où des cellules terroristes comptent implanter leur base, selon plusieurs spécialistes de la question.

L’opposition politique, les organisations de la société civile et les mouvements des droits de l’Homme sont montés au créneau ces dernières semaines pour exiger des solutions aux multiples attaques que connaît le pays.

Dans la foulée, une journée nationale de protestation a été annoncée pour le 29 septembre prochain.

Xinhua