La fréquentation est en baisse de près de 5 % sur un an selon une étude de l’Insee. La clientèle étrangère a notamment boudé la France cette année.

Comme le laissaient entendre les professionnels du tourisme interrogés ces dernières semaines, les chiffres de la saison ne sont pas bons en France. La fréquentation touristique des hôtels et autres hébergements collectifs dans l’Hexagone a encore reculé au deuxième trimestre et s’affiche à - 4,8 % sur un an. Ces chiffres proviennent d’une étude de l’Insee publiée ce vendredi qui met en avant la désaffection des clients étrangers après les attentats, le mauvais temps et des jours fériés moins nombreux pour expliquer ce repli.
Au premier trimestre, la fréquentation touristique avait pourtant repris un peu de vigueur après le repli lié aux attaques de novembre 2015 à Paris, l’Insee rehaussant même légèrement sa première estimation à + 1,1 %. Mais le tourisme a de nouveau souffert d’avril à juin, avec en particulier une baisse des clients étrangers dans les hôtels, campings et autres hébergements (- 8,5 %).
Les jours fériés pénalisant, l’Euro a aidé
Ce recul "plus important qu’au premier trimestre (- 2,7 %) est comparable à celui observé au quatrième trimestre de 2015, à la suite des attentats de novembre", note l’Insee. Les effets du terrorisme sur le tourisme français se sont encore amplifiés au troisième trimestre après l’attentat de Nice, qui a un peu plus freiné les étrangers.
"Deux jours fériés en 2016 contre cinq l’année précédente et une météo défavorable ont pénalisé la fréquentation touristique en avril et en mai", avance par ailleurs l’Insee. "La baisse en juin est plus modérée grâce notamment à l’impact positif de l’Euro de football dans les villes qui ont accueilli des matchs", ajoute l’institut. Du côté des hôtels, seuls ceux situés dans les villes de province accroissent leurs nuitées (+ 1,5 %), "en partie grâce à l’attrait de l’Euro de football sur les clientèles française comme étrangère".
La fréquentation dans les autres hébergements collectifs de tourisme a de nouveau reculé fortement au deuxième trimestre (- 6,4 % sur un an), avec là aussi un impact plus marqué dans l’agglomération parisienne. Le début de saison est quant à lui qualifié par l’Insee de "difficile" pour les campings avec une fréquentation en repli de 6,8 % au 2e trimestre, du fait notamment de la météo maussade.