Sous la houlette du Haut conseil du dialogue social, l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) et l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) ont signé ce lundi 17 septembre 2018 un procès-verbal de conciliation pour une sortie pérenne de crise

Selon le vice-président du Haut conseil du dialogue social, par ailleurs président de la médiation, Salif Sangaré, les deux parties s’engagent à respecter désormais scrupuleusement la convention 87 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur la liberté syndicale et d’association en renonçant à demander le départ d’un poste de l’un ou des dirigeants de l’association syndicale. Ils mettront en œuvre les engagements signés lors de la rencontre du 27 août 2018 notamment sur l’amélioration des conditions de vie des chauffeurs routiers. Aussi, ils respecteront tous les protocoles et conventions sectoriels qui lient les deux organisations. Les deux organisations promettent sensibiliser leurs militants sur le respect mutuel et le principe d’autonomisation de chacune d’elle et comptent développer la communication entre elles afin d’éviter les situations de conflits. Elles privilégieront l’esprit de dialogue et se sont engagées à préserver les intérêts économiques et sociaux du Burkina Faso.
Le présent procès-verbal met ainsi fin à la crise née de la revendication d’un groupe de chauffeurs routiers qui demandaient la démission du président de l’OTARF, ce qui avait conduit à la suspension des activités des deux organisations par le gouvernement.
Le premier ministre Paul Kaba Thiéba a remercié le président du Haut conseil du dialogue social pour la médiation réussie ainsi que les deux parties jadis protagonistes pour le compromis qui a été obtenu. Le chef du gouvernement promet donner des instructions au ministre en charge de l’Administration territoriale afin qu’il procède à la levée de la sanction frappant les deux organisations, ce qui leur permettra de mener à nouveau leurs activités. Une commission rassemblant l’ensemble des parties, à savoir l’OTRAF, l’UCRB, le gouvernement et le Haut conseil du dialogue social sera créée afin de veiller au respect des engagements pris et consignés dans le procès-verbal de conciliation et ceux obtenus lors de la rencontre du 27 août. Il s’agit, entre autres de l’amélioration des conditions de vie des chauffeurs routiers par l’application de la convention collective et la nouvelle répartition du trafic.
Le président de l’UCRB, Brahima Rambo, se dit satisfait de la signature de cette convention et son confrère de l’OTRAF, Issoufou Maïga d’ajouter que "si au niveau de la famille, il y a une blessure et des gens de bonne volonté essayent de penser cette hémorragie, cela le réjouit et il en est satisfait".
Pour lui, le dialogue qui a prévalu à la sortie de cette crise est un engagement indélébile que tous les transporteurs lui ont confié pour qu’ils travaillent ensemble afin de régler la situation de façon pérenne.

Boris Chérif KPODA
Kaceto.net