La direction du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) était hier face à la presse hier 19 septembre pour répondre aux accusations portées contre le parti et s’exprimer sur d’autres points de l’actualité nationale

C’est le vice-président du parti, Achille Tapsoba qui a été le principal orateur hier face aux journalistes. Il s’est agi pour lui et ses camarades de réfuter les accusations portées contre leur eux ces derniers temps , selon lesquelles des figures de leur parti seraient derrière les attaques terroristes qui endeuillent le pays, particulièrement dans l’Est. Achille Tapsoba a d’ailleurs demandé une minute de silence à la mémoire des compatriotes tués dans les attaques terroristes sur les champs de bataille contre les "forces obscures".
Répondant à ses anciens camarades qui gouvernent le pays, il a dénoncé les "manœuvres politiciennes" auxquelles ils d’adonnent, les accusant de mener la "politique de l’autruche" face à une situation qu’ils n’arrivent pas à résoudre.
Achille Tapsoba estime que les membres du gouvernement sont pratiquement myopes, voir aveugles sur les vraies réalités du Burkina Faso et les a invités à assumer pleinement leurs responsabilités face aux menaces qui pèsent sur le pays.
"Ceux qui nous dirigent font la preuve de leur incapacité à gouverner ce pays" et pour masquer cela, font "des accusations tous azimuts gratuites et non fondées sur notre parti, le CDP et ses militants comme étant une main sécrète derrière les attaques terroristes, surtout que ces attaques ont pris une envergure jamais égalée avec dans le lot des victimes, des religieux" » a-t-il fait savoir.
Selon lui, toute accusation portée contre l’ex régime engage la responsabilité du président Roch Marc Christian Kaboré, le regretté Salifou Diallo et Simon Compaoré, car, qu’on le veuille ou non, "ils faisaient partie de ce régime. Ils ont été les géniteurs et les responsables pendant 25 ans de l’ancien régime et il serait préférable de porter les accusations devant un tribunal, ce qui aurait permis aux uns et aux autres d’avoir des éléments précis, des éléments d’appréciations sur la culpabilité ou non de l’ancien régime dans ces attaques terroristes", a déclaré le vice-président du CDP.
Se voulant catégorique, il a démenti "de façon formelle avec la dernière fermeté, toutes ces allégations mesquines, politiciennes et calculatrices à l’encontre de notre parti et nos militants par rapport à ces attaques terroristes. Nous sommes avant tout des Burkinabè, des filles et fils de ce pays qui aimons notre patrie (…) nous sommes un parti conscient des intérêts supérieurs de la nation, nous sommes un parti engagé dans la lutte pour le bonheur de notre peuple et c’est d’ailleurs pour cette raison que nous travaillons à reconquérir le pouvoir d’Etat par les urnes »
Pour ce qui est de la marche du 29 septembre le CDP dit apporter son soutien à l’idée et encourage les Burkinabè à souscrire pour venir en aide aux Forces de défense et de sécurité (FDS)

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net