Une dizaine de terroristes ont été "neutralisés" et dix motos détruites jeudi par la gendarme burkinabè appuyée par des frappes aériennes de l’opération française Barkhane à Inata dans le Sahel burkinabè, a annoncé l’état-major de la gendarmerie.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, un détachement de la Gendarmerie nationale basé à Inata dans la province du Soum (nord) a été la cible d’"une attaque de grande envergure perpétrée par un grand groupe de terroristes lourdement armés", selon le ministère de la Sécurité.

Le bilan officiel de cette attaque fait état d’un gendarme burkinabè tué et d’un autre blessé à la jambe. Le ministère a précisé que les assaillants ont subi "d’énormes pertes" et ont été "mis en déroute".

L’armée française a apporté son appui à l’armée burkinabè pour "neutraliser les assaillants" qui étaient en direction du Mali.

"La prompte réaction des gendarmes et l’appui aérien dépêché immédiatement sur les lieux par l’opération Barkhane ont permis de neutraliser une dizaine de terroristes et de détruire dix motos", a déclaré dans un communiqué l’état-major général des armées du Burkina Faso.

Le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes depuis plus de trois ans, qui ont fait près de 230 morts parmi les forces de défense et de sécurité et les civils, selon le chef de la diplomatie Alpha Barry qui s’exprimait la semaine dernière devant l’ONU.

Jadis concentrées au nord du pays, ces attaques ont gagné progressivement d’autres régions, dont celle de l’Est qui abrite une vaste zone forestière où des cellules terroristes entendent implanter leur base, selon plusieurs spécialistes de la question.

Six militaires burkinabè ont ainsi été tués jeudi au passage de leur véhicule sur une mine à Bartiébougou, à 45km de Gayeri (est).

Le même jour, une délégation de l’Assemblée nationale conduite par son président Alassane Bala Sakandé a remis au chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré le rapport de la commission parlementaire ad hoc sur la sécurité.

Xinhua