La première édition du salon de l’élevage du Burkina(SABEL), organisé par le ministère des Ressources animales et halieutiques a ouvert ses portes le 27 novembre 2018 au SIAO en présence du président du Faso.

C’est parti pour la première édition du Salon de l’élevage du Burkina (SABEL) qui doit durer du 27 novembre au 1er décembre. Hier après-midi, le président du Faso Roch Marc Kaboré a donné le top départ de ce rendez-vous qui rassemble les professionnels de l’élevage dans notre pays. Placé sous le thème : « Place des productions animales et halieutiques dans le développement des bases productives et des compétitivités de l’économie nationale », c’est initiative que le président a salué. « Le salon de l’élevage du Burkina est une belle occasion de faire des rencontres, d’échanger ensemble entre Burkinabè mais également avec des participants qui viennent d’autres pays pour voir ensemble quels sont les chemins à explorer pour développer d’avantage le secteur qui joue déjà un rôle fondamental dans l’économie du pays » a-t-il dit, avant de poursuivre : « Nous devons travailler avec les pays qui nous entourent, qui prennent souvent nos productions pour que nous ayons un label qui soit certifié de manière à ce que nous puissions vendre au-delà de nos frontières. Le second aspect, c’est que le SABEL est une occasion d’encourager les producteurs. Nous avons fait le tour des stands, avons vu toutes les productions, qu’elles soient animales ou halieutiques qui sont présentées et c’est une occasion également de rendre visible le domaine de l’élevage.

C’est un domaine qui mobilise beaucoup de personnes où l’autonomisation de la femme peut être fondamental, que ce soit dans l’élevage des poules, des moutons, etc. Puisque nous voulons le développement de notre pays, il est important que ces secteurs qui valorisent l’emploi soient promus ».
Pour le ministre en charge des ressources animales, Sommanogo Koutou, le secteur de l’élevage doit être beaucoup pris en compte pour le développement économique du pays. « Les effectifs du cheptel sont estimés à près de 9,7 millions de bovins, plus de 10 millions d’ovins, plus de 15 millions de caprins, plus de 2 millions de porcins, plus de 46 millions de volailles et près de 26 000 tonnes de poissons produites en 2017 » a révélé le ministre. En outre il a également déclaré que les activités d’élevage sont sources d’emplois directs et indirects pour près de 86% de la population rurale, tandis que la transformation des produits animaux et halieutiques est source de plusieurs milliers d’emplois pour les populations urbaines. « Le Burkina Faso est un pays à vocation pastorale pour lequel l’élevage constitue l’un des secteurs les plus importants de l’économie avec une contribution estimée à 18% du PIB et représente 26% des recettes d’exportations", a conclu Sommanogo Koutou.

Le public qui se déplacera au SIAO pourra découvrir des spécimens de bête qui n’existaient pas au Burkina, comme la vache naine, très résistante à la mouche tsé-tsé.
Pour cette première édition, 150 exposants dont deux par région ont été sélectionnés excepté la région du Centre qui en a plus en raison de la proximité géographique.
Pour un budget initial de 500 millions, c’est avec nettement moins que le comité d’organisation a financé le montage des stands et la prise en charge des exposants.
"Avec ce salon, nous visons plusieurs objectifs : faire rencontrer les producteurs pour qu’ils échangent sur les bonnes pratiques, partager les expériences, et montrer aux jeunes des exemples de réussite afin qu’ils aient un nouveau regard sur le secteur de l’élevage où il est possible de créer 5700 emplois d’ici fin 2019", explique Jean Haro, directeur régional des ressources animales et halieutiques du Centre .

Frédéric Tianhoun/JV
Kaceto.net