La coordination des syndicats du MINEFID n’est pas du tout contente du vote de la loi de finances gestion 2019 le 18 décembre dernier, qu’elle considère comme remettant en cause des acquis sociaux des travailleurs du ministère. Pour marquer son opposition à cette loi nouvelle loi, elle annonce des actions dès le mois janvier en vue de contraindre l’Etat à revenir "à la raison".

Obiet : suppression des fonds communs au MINEFID par la loi de finances-gestion 2019.

Le mardi 18 décembre 2018, I’Assemblée nationale a voté la Loi de finances Gestion 2019 qui a procédé à la création d’une prime de motivation basée sur les pénalités, amendes et sanctions diverses pour tous les agents publics chargés du recouvrement des recettes . Il est précisé que cette prime n’est cumulable qu’avec la seule prime de rendement. Et comme si cela n’était pas suffisant, la loi plafonne la prime à 25% de
la masse salariale des bénéficiaires du MINEFID. En votant cette loi, le pouvoir MPP a pris la responsabilité sous instruction du FMI de détériorer le climat social déjà délétère et de mettre à mal l’économie nationale déjà en difficulté.

Il ressort clairement que le pouvoir MPP, à travers son ministre chargé des finances a purement et simplement supprimé le Fonds commun servi aux travailleurs du MINEFID, qui faut-il le rappeler depuis l’année 2011 n’était plus alimenté par les pénalités conformément aux engagements du gouvernement. (cf. protocole du 11 juillet 2011).

Il s’agit là d’un recule grave dans la remise en cause de nos acquis.Mais, la CS-MEF n’est ni surprise ni découragée encore moins désespérée ! Car elle le sait de part la lutte des travailleurs au Burkina et dans le monde entier, que les acquis obtenus ne le sont jamais définitivement et qu’il faut la lutte permanente pour les maintenir.
Ni surprise dans la mesure où depuis 2016, précisément et particulièrement dès le début de l’année 2018, le Gouvernement n’a jamais caché sa volonté de suppression du FC, une funeste volonté portée par madame le Ministre en charge des finances qu’il a fait passer par la conférence sur la remise à plat des rémunérations des fonctionnaires.

Ni découragée pour la simple raison que les motivations financières du MINEFID ne sont des cadeaux de noël d’aucune autorité politique ou administrative mais plutôt les fruits de longues et âpres luttes des travailleurs organisés au sein de leurs syndicats depuis les années 1960 à nos jours.

Par conséquent, le bureau de la CS-MEF ne doute pas de la capacité des travailleurs du MINEFID à se mobiliser et à lutter pour que le Gouvernement revienne à la raison et restaurer le FC tel qu’il ressort des accords respectifs.
Encore moins désespérée car la direction de la CS-MEF sait que la lutte organisée, disciplinée et méthodique finie toujours par payer. Or, c’est une telle lutte qui va s’enclencher bientôt pour la restauration et la consolidation du FC.

De ce qui précède, la CS-MEF appelle l’ensemble des travailleurs du MINEFID d’une part à la sérénité, à l’unité et à la discipline et d’autre part à la mobilisation, à la persévérance et au sens élevé de l’esprit de sacrifice.
Par ailleurs, il instruit toutes les structures à tenir des assemblées générales (AG) bilan des luttes passées d’ici à mi- janvier 2019, dresser des perspectives pour cette deuxième étape de la lutte que nous impose le gouvernement MPP et alliés et être à l’écoute des responsables de la CS-MEF, Les rapports des AG à transmettre à la CS-MEF devraient faire ressortir le nombre de participants, l’état d’esprit des travailleurs, le résumé des échanges et les propositions détaillées des perspectives d’actions en
tenant compte du contexte national et des insuffisances des luttes précédentes.

Non à la remise en cause des acquis des travailleurs
Non au dicta du FMI et la Banque mondiale
Vive l’unité d’action syndicale de lutte !

Vive la CS-MEFI