Le Burkina Faso a commémoré en différé le 05 février 2019 la journée mondiale des zones humides. Une Journée dont l’objectif est d’interpeller l’opinion sur la nécessité de préserver les zones humides. La cérémonie officielle de la tenue de cette commémoration a eu lieu sous la présidence du ministre de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, du représentant de la mairie de Ouagadougou et du secrétaire régional Afrique de la Convention Ramsar.

"Zones humides et changement climatique", c’est sous ce thème que cette célébration a eu lieu hier 5 février au par Bangr-wéogo. L’environnement urbain, selon Lazare Tapsoba, représentant du maire de la commune de Ouagadougou, " est une préoccupation pour le conseil municipal qui a décidé d’en faire un axe prioritaire de son programme de mandat, d’où l’importance de la célébration de cette journée".
Au nom du maire de la commune de Ouagadougou Armand Béouindé qui est en mission, il s’est dit enthousiasmé du grand intérêt porté à cette journée qui se tient le 2 février de chaque année et qui s’inscrit dans un processus visant à engager l’ensemble des acteurs dans une gestion durable des ressources humides naturelles.
« Je fonde l’espoir que cette Journée posera les bases de jours meilleurs pour notre parc qui constitue le poumon vert de la ville, afin accroître sa contribution à la satisfaction des besoins éducatifs et récréatifs des populations et surtout la préservation de la biodiversité », a t-il déclaré.

Selon le ministre de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Batio Bassière, le changement climatique se traduit dans notre pays par une intensification d’événements météorologiques extrêmes et nous en subissons directement les conséquences par la forte chaleur, les inondations, la sécheresse etc.
« Les milieux humides participent à la prévention de ces risques et amortissent les impacts que subissent les populations. En outre, les zones humides sont les puits de carbone les plus efficaces de la terre » a-t-il dit. Il a donc interpellé la population sur la nécessité de préserver les zones humides.
A cette célébration, le secrétaire régional Afrique de la Convention Ramsar, Paul Ouédraogo a révélé que trois sites du Burkina ont été baptisés récemment "Zones humides". Il s’agit du complexe "trois barrages-Parc urbain bangr wéogo", le complexe d’aire protégée de "Po-Nazenga-Sissili" et "la vallée du Sourou" (site transfrontalier). Ces sites qui viennent s’ajouter à d’autres, font du Burkina le 5e pays africain en termes de sites Ramsar derrière l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et l’Afrique du Sud. Au total, le Burkina compte 21 sites Ramsar (1)
Ces zones humides, désormais sites Ramsar bénéficieront selon Paul Ouedraogo, de l’appui technique du Secrétariat général de la convention de Ramsar pour leur préservation.
A l’issue de la cérémonie d’ouverture, les officiels ont procédé des plantations d’arbres, afin de matérialiser cette journée mondiale des zones humides. La commune de Ouagadougou a planté un baobab.
Signée en février 1971 à Ramsar, en Iran, la Convention Ramsar vise la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier. Son siège est à Gland, en Suisse.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net

(1) Les sites Ramsar du Burkina

1) Mare d’Oursi dans l’Oudala, (Sahel)
2) Forêt classée de la Mare aux hippopotames dans les hauts-Bassins
3) Parc du W dans la Tapoa (Est)
4) Barrage de Bagré dans le Boulgou
5) Barrage de Kompienga dans l’Est et le Centre-Est
6) Barrage de la Tapoa dans l’Est
7) Cône d’épandage de Banh dans le Loroum dans lE nORD
8) Forêt classée et réserve partielle de faune Comoé-Léraba dans la Comé et la Léraba
9) Forêt galerie de Léra dans la Léraba et les Cascades
10) Lac Bam dans le Centre-Nord
11) Lace de Tingréla dans la Comoé et les Cascades
12) Lac Dem dans le Sanmantenga Centre-Nord
13) Lac Higa dans la Yagha/Sahel
14) Réserve totale de faune d’Arly/Parc national d’Arly dans la Tapoa-Est
15) La vallée du Sourou dans le Sourou-Boucle du Mouhoun
15) Bassin du Nakambé-Mané dans le Centre-Nord
16) Barrage de Tougouri dans le Centre-Nord
17) Barrage de Yalgo dans le Centre-Nord
18) Zone de confluence Mouhoun-Sourou dans la Boucle du Mouhoun
19) Corridor forestier dans la Boucle du Mouhoun (Boucle du Mouhoun, Boulkiemdé, Centre-Ouest
20) Complexe d’Aires protégées Po-Nazinga-Sissili dans le Nahouri/Centre Sud
21) Complexe parc urbain Bangr-wéogo et le lac des trois barrages dans le Kadiogo (Centre)

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