"Oui, je serai votre candidat au moment venu. Notre pays, le Burkina Faso est à la croisée des chemins. Il faut engager une lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite ; il faut réorganiser les institutions, créer une agriculture performante, donner les moyens aux forces de défenses et de sécurité. Il faut instaurer un dialogue sincère avec toutes les forces vives de notre pays… Mon engagement avec vous est total et je demande à tous de m’accompagner". Ainsi s’est exprimé l’ancien premier ministre et ancien président de la Commission de la CEDEAO devant ses partisans réunis aujourd’hui 16 février au Palais de la culture de Bobo-Dioulasso. Il accède donc à leur demande d’être leur candidat dans la course à la magistrature suprême en 2020.
Reste une inconnue : va t-il briguer la présidentielle en tant que candidat indépendant ou le sera t-il au nom d’un parti ?
Dans la première hypothèse, la constitution le permet désormais ; il suffit au natif de Kaya de mobiliser des sympathisants et autres soutiens pour relayer son message aux quatre coins du pays et organiser sa campagne.
Dans la deuxième hypothèse, l’ancien premier ministre devra soit adhérer officiellement à un parti politique ou en créer. De bonnes sources et contrairement à ce que clament ses partisans, Kadré Désiré Ouédraogo n’est pas un militant du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Il n’a pas la carte du parti et ne participe nullement aux activités du parti. A Bobo où il a fait acte de candidature, la section CDP du Houet s’est démarquée de la manifestation, considérant que ce n’est pas une activité du parti.

Dominique Koné
Kaceto.net