Le clap d’ouverture de la 26ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été donné hier 23 février 2019 au stade municipal Joseph Conombo de Ouagadougou sous le thème, "Mémoire et avenir des cinémas africains". La cérémonie d’ouverture a été présidée par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré en présence entre autres, du premier ministre, Christophe Dabiré, du président de l’Assemblée nationale, Alassane Sakandé, du président de la commission de l’Union africaine, le tchadien Moussa Mahamat Faki, du ministre ivoirien de la Culture, Maurice Bandama. C’est le Rwanda qui est le pays invité d’honneur de cette édition qui a coïncide avec les 50 ans du Festival.

Une cérémonie riche en couleurs et en émotion à laquelle ont assisté des milliers de festivaliers, professionnels du 7è art et cinéphiles, en dépit du contexte sécuritaire marqué par des attaques terroristes. La présence massive des policiers et gendarmes autour du stade montre d’ailleurs que le niveau de vigilance est élevé : contrôle des sacs, fouille au corps, détecteurs de métaux, rien n’est laissé au hasard.
Une fois les contrôles terminés, il faut encore patienter dans une longue fille, y compris celle réservée aux invités et aux journalistes. Burkinabè, Rwandais, Français, Ivoiriens, Gabonais, Camerounais improvisent des causeries pour tuer le temps. Une certaine camaraderie s’installe, même si c’est de courte durée.
On finit par franchir la porte d’entrée. La tribune officielle est joliment décorée et les panneaux publicitaires annoncent la présence des sponsors.

Quelques temps après, le chef de l’Etat accompagné de Salimata Salambéré, la présidente du comité d’organisation de la toute première édition du FESPACO en 1969 font leur entrée, accueillis par la troupe des Amazones du Burkina, parées sur leurs chevaux. Le président fait un tour pour saluer les invités sous les houras de public. On entonne l’hymne national burkinabè. Moment de grande émotion.
La cérémonie peut commencer. C’est le maire de Ouaga, Armand Roland Pierre Béouindé qui ouvre le bal des discours pour souhaiter la bienvenue à nos hôtes et un bon séjour dans notre pays. Ce fut ensuite au tour du président du comité d’organisation Yacouba Traoré de faire une mention spéciale à l’ensembles des membres du comité d’organisation des éditions précédentes. Après le passage de ce dernier, c’est une transition musicale qui a entretenu l’assistance. Un tube à succès du célèbre artiste burkinabè Roger Wango qui a rappelé des souvenirs à de nombreuses personnes. Il revient ensuite à Salimata Salembéré de prendre la parole au nom des pionniers du FESPACO. Selon elle, c’est une chance extraordinaire pour elle d’avoir aidé à faire naître le FESPACO et voir encore cet événement souffler sa cinquantième bougie. Elle a par ailleurs remercié le président du Faso ainsi que tous les membres du comité d’organisation qui ont bien voulu associer son image à cette célébration.

Quant au président de la commission de l’Union africaine, Moussa Mahamat Faki, il a fait une mention spéciale aux différends pionniers du cinéma parmi lesquelles des noms comme Idrissa Ouédraogo et Gaston Kaboré ainsi que bien d’autres. La délégation du pays invité d’honneur s’est félicitée que Rwanda ait été choisi pays invité d’honneur de cette 26è édition.
Le ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango a réitéré l’engagement du président du Faso et l’ensemble des membres du gouvernement à se pencher sur la problématique de « l’image comme facteur d’intégration et de véhicule de nos identités au-delà de nos différences, mais aussi dans la contribution à l’émergence d’une économie du cinéma en Afrique par la création d’une filière bien structurée ».

Pour ces 50 ans d’existence, le ministre Sango pense que, "le FESPACO offre l’occasion de poser un regard rétrospectif sur son évolution qui a connu certes des balbutiements, et même des velléités de ravissement de son espace en tant que cadre d’échange et plateforme dédiée aux professionnels des métiers du cinéma ».
Il a terminé son propos en remerciant les amis du Burkina qui sont venu marquer d’une pierre blanche cette célébration. De transitions musicales et transitions musicales et après un magnifique spectacle des feux d’artifice, le chef de l’Etat a donné le clap d’ouverture.

La soirée s’est prolongée avec un concert du groupe Magic System, qui a malheureusement suspendu ses prestations, mécontent que le public soit tenu à distance du podium pour des raisons de sécurité.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net