C’est une des mesures fortes prises hier 20 mars en conseil des ministres : la création d’un Conseil burkinabè de l’anacarde, dans l’objet de mieux organiser la filière et d’augmenter la productivité.

Selon le ministre de la Communication, porte parole du gouvernement, Remis Dandjinou, « il fallait trouver le moyens de relancer ce secteur par une bonne gouvernance, une transparence de la gestion et un véritable développement de cette économie anacardier, mais également par une sécurisation des revenus des producteurs afin de les encourager dans cette production par la garantie d’un prix minimum ». L’anacarde représente le troisième produit d’exportation du Burkina Faso derrière le coton et le sésame, avec environ 4,5% des exportations dont le volume est passé de 50 000 tonnes en 2012 à 100 000 tonnes en 2017, générant 67 milliards de FCFA de recettes en 2016.
La mise en place du Conseil burkinabè de l’anacarde est l’aboutissement d’une réflexion entamé depuis des années dans le but de rationaliser la production et la commercialisation de ce produit qui contribue à réduire la pauvreté dans notre pays.
Essentiellement concentrée dans les régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest, la production de l’anacarde se heurte à de nombreuses difficultés qui n’avaient pas échappé à l’ancien ministre de l’Agriculture, Jacob Ouédraogo.
En décembre 2018, il avait ainsi élaboré une stratégie nationale de développement de l’anacarde dans le but de renforcer les capacités des acteurs de la filière et apporter des réponses aux difficultés auxquelles ils sont confrontés. A commencer par l’organisation artisanale de la filière et le non accès aux crédits nécessaires à la modernisation des outils de production.
La création du Conseil burkinabè de l’anacarde devrait mettre fin à ce qui ressemblait bien à une cacophonie entre les ministères de l’Agriculture et celui du Commerce dans l’organisation de la filière.

Dominique Koné
Kaceto.net