Les syndicats des associations et groupement des transporteurs routiers du Burkina (SAGTRB) ont donné de la voix hier 3 avril face à la grève illimitée envisagée par les chauffeurs routiers depuis la veille.

Le mouvement d’humeur entamé par les chauffeurs routiers depuis le 2 avril dans la ville de Ouagadougou a été qualifié comme étant un mouvement auquel "aucun transporteur du Burkina n’est mêlé", à en croire le Secrétaire général du SAGTRB, Bonaventure Kéré SG du SAGTRB. Pour lui, c’est l’oeuvre de quelques "individus non identifiés, mal intentionnés qui veulent paralyser les activités socio-économiques du pays".

Des chauffeurs routiers avaient annoncé lundi soir qu’ils allaient lancer une grève illimitée contre la désignation du président de l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) Issoufou Maïga à la tête d’une faîtière des organisations des professionnels du transport routier.
Jugeant la grève illégitime, le Syndicat a tenu à lever tout équivoque. "Un chauffeur routier n’est pas un transporteur. Le transporteur, c’est celui qui est le patron du chauffeur. Ce sont les transporteurs qui sont les propriétaires des camions", a souligné Yonli Honoré, SG de l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) et "il n’appartient pas, ajoute t-il, aux chauffeurs de demander la tête du président de l’OTRAF". Didactique, il poursuit : "Les chauffeurs ont leur syndicat qui est différent du syndicat des transporteurs ; donc les chauffeurs ne peuvent donc pas donner d’ordre à qui que ce soit".
Il a rassuré les consommateurs via la presse que le mouvement entamé par les chauffeurs n’atteindra pas son objectif, car "il n’a été enregistré aucune rupture au niveau de l’approvisionnement des hydrocarbures".
Bonaventure Kéré, a appelé les autorités burkinabè à prendre leurs responsabilités en empêchant "ces individus qui sèment la pagaille et perturbent les activités socio-économiques des honnêtes citoyens".
Pour lui, non seulement la faîtière n’est pas encore mise en place , mais même si c’était le cas, "les chauffeurs ne sont pas bien placés pour souhaiter le départ d’un responsable des transporteurs, d’autant qu’ils ont leur organisation à part et que chacun se préoccupe de ce qui le concerne ». Il a toutefois appelé toutes les structures syndicales, chauffeurs comme transporteurs à se mobiliser pour la mise en place d’une faîtière des syndicats des professionnels du transport routier.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net