Environ 6.500 étudiants sont concernés. Plusieurs autres universités ont prévenu qu’elles utiliseraient toutes les possibilités réglementaires pour ne pas augmenter les frais d’inscription des étudiants extra-communautaires.

Le mois dernier, le conseil d’administration de l’université de Reims Champagne-Ardenne a voté à l’unanimité contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers hors Union européenne, prévue à la rentrée 2019 par le gouvernement.
« Cette mesure est destinée à rassurer la communauté universitaire et préparer sereinement la rentrée prochaine. Pour 2019-2020, les frais d’inscription resteront donc identiques à un ou deux euros près », a expliqué à l’AFP le président de l’université Guillaume Gellé.
Avec cette décision qui concerne environ 6.500 étudiants, l’université de Reims Champagne-Ardenne rejoint d’autres universités, comme Rennes-2, Lyon-2, Toulouse Jean-Jaurès, Nanterre, Angers, Aix-Marseille, Clermont-Auvergne, qui ont fait savoir qu’elles utiliseraient toutes les possibilités réglementaires existantes pour permettre aux étudiants extra-communautaires concernés de bénéficier du maintien du régime tarifaire actuellement appliqué.

« Une approche pragmatique »

Un décret paru en 2013 permet en effet à une université d’exonérer de frais ses étudiants dans la limite de 10 % des effectifs de l’établissement. « C’est une approche pragmatique. Nous appliquons la réglementation pour trouver une solution », a défendu Guillaume Gellé. « Nous attendons maintenant les nouveaux décrets d’application. Ils sont à l’étude sur le bureau de la ministre ».
En novembre, le gouvernement avait annoncé qu’il allait augmenter les frais de scolarité dans les universités pour les jeunes venant de pays hors Union européenne, tout en affirmant vouloir attirer davantage d’étudiants internationaux grâce à une politique de visas améliorée et davantage de bourses.
Selon ces annonces, à partir de la rentrée 2019, ces étudiants devront s’acquitter de 2.770 euros de frais d’inscription en licence et 3.770 euros en master et doctorat, contre 170 euros pour une année de formation en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat pour les jeunes Européens.
Fin février, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a toutefois annoncé que la hausse ne s’appliquerait pas aux doctorants, tandis que Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale a indiqué qu’il n’y aurait pas de hausse pour les étudiants étrangers déjà engagés dans un cursus universitaire en France.

Lesechos.fr