Après une légère accalmie ces derniers mois, les revendications syndicales ont repris de plus belle au Burkina Faso, suite à des primes accordées cette fois-ci aux agents des Finances.

Le régime du président Roch Kaboré, arrivé aux affaires le 29 décembre 2015, a connu de multiples revendications salariales entre avril 2016 et 2018.

En effet, à la suite d’une revalorisation salariale jugée faramineuse pour les magistrats, des dizaines de syndicats s’étaient relayés pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail pour leurs corps d’origine.

Pour mettre fin à cet incessant mouvement, le gouvernement burkinabè a opté en juin 2018 pour la remise à plat des salaires dont les effets devaient se sentir en janvier 2019.

En attentant cette remise à plat, certains syndicats ont pu obtenir des accords individuels avec le gouvernement, au grand dam des syndicats libres du Burkina Faso qui ont crié à la trahison.

Toutefois, ce sont les primes accordés le 25 avril 2019 aux syndicats des agents de Finances pour les aider à payer leurs crédits après la suppression du très controversé Fonds commun, qui semblent à nouveau, avoir mis le feu aux poudres.

Ainsi dès le lendemain, la Coalition nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) a lancé un sit-in illimité, entre 7h et 11h, pour réclamer du gouvernement burkinabè, la mise en œuvre d’un protocole signé depuis janvier 2018.

Hier lundi, un comité chargé de la rédaction du statut valorisant du corps enseignant a démarré ses travaux pour 21 jours, sans toutefois réussir à lever totalement le mouvement d’humeur.

Les agents de la Poste du Burkina Faso observent également un sit-in de 72h depuis lundi, pour réclamer des meilleures conditions de vie et de travail.

Des syndicats de la santé après une première grève du 17 au 19 avril 2019, prévoient une autre du 22 au 25 mai 2019, pour exiger entre autres, l’opérationnalisation de la Fonction publique hospitalière.

Lundi dernier, le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) est aussi sorti pour réclamer le passage des médias publics en sociétés d’Etat, suivant un protocole signé en décembre 2016.

Notons aussi que les syndicats des greffiers sont en grève depuis le 19 avril 2019 pour protester notamment contre l’absence de décrets d’application pour leur nouveau statut et contre certaines modalités de leur reversement.

Le syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) ont annoncé lundi un arrêt de travail du 12 au 14 mai, suivi d’une marche le lendemain, pour réclamer l’adoption d’une loi portant institution du corps préfectoral, d’un plan de promotion et d’un décret portant modalité d’exercice de la fonction de secrétaire général des collectivités.

Hier lundi, le Syndicat national de la garde pénitentiaire (SYNAGSP), a expliqué qu’il observe depuis sept mois un mouvement d’humeur, pour exiger la reprise du reversement dans le nouveau statut.

Agence d’information du Burkina