La décision de la cour de cassation française était très attendue par tous ceux qui se battent pour obtenir que justice soit rendue à Norbert Zongo et ses compagnons d’infortune, assassinés le 13 décembre 1998 dans les encablures de Sapouy : l’extradition de François Compaoré demandée par l’Etat burkinabè. C’est maintenant connue. Ce matin, la cour de cassation a rejeté le pourvoi déposé par François Compaoré et ses conseils, confirmant ainsi la décision de la cour d’appel émise le 5 mai 2018 favorable à l’extradition du frère cadet de l’ancien président Blaise Compaoré.
Reste que rien n’est encore définitif pour les deux parties. Les avocats de François Compaoré ont annoncé leur intention d’attaquer la décision auprès du Conseil d’Etat, ce qui devrait encore rallonger la procédure d’autant que la l’avis de ce dernier peut aussi $être attaqué devant la cour européenne des droits de l’homme.
Mais pour les défenseurs du dossier Norbert Zongo, c’est une nouvelle victoire d’étape dans la longue bataille engagée pour que celui qui est sérieusement suspecté d’être impliqué dans l’assassinant du journaliste réponde devant la justice.
Le 31 mai 2018, le parlement a voté une loi abolissant la peine de mort et dans le projet de la nouvelle constitution qui doit être adoptée par référendum, la peine de mort est également abolie. L’Etat a ainsi coupé l’herbe aux pieds des avocats de François Compaoré qui avaient émis des craintes que leur client condamné à la peine capitale en cas d’extradition.

Kaceto.net