Le Directeur Général du Bureau International du Travail (BIT), Guy RYDER, a accordé une audience au Premier Ministre, Christophe Joseph Marie DABIRE, dans l’après-midi de ce mercredi 12 juin 2019, au Salon des Délégués du Palais des Nations à Genève en Suisse. Le Travail et le dialogue social, la relecture du Code du travail et le G5 Sahel ont été les principaux sujets de cet entretien

Le Bureau International du Travail (BIT) va bientôt envoyer une mission au Burkina Faso afin que les acteurs impliqués dans la relecture du Code du travail puissent s’accorder autour de l’essentiel et lever les points de discordes constatés dans ce processus qui est en cours.
C’est l’une des informations à retenir de l’entretien entre le Premier Ministre, Christophe Joseph Marie DABIRE et le Directeur Général du Bureau International du Travail (BIT), Guy RYDER.
« Nous avons sollicité l’appui du BIT pour la relecture de notre Code du travail que nous avons commencé depuis longtemps. Aujourd’hui, nous avons un certain nombre de points de crispations. Quand vous mettez les travailleurs et le patronat face-à-face, les travailleurs veulent plus et le patronat traine et forcément il y a des problèmes. Il faut que le Gouvernement arbitre tout cela dans le cadre du Code du travail. Nous avons sollicité l’appui du BIT pour qu’on puisse avancer et permettre à cette loi révisée de passer devant l’Assemblée nationale pour régir le travail au niveau de notre pays », a indiqué le Premier Ministre.
Les deux personnalités ont aussi abordé le sujet du travail et du dialogue social.
A ce sujet, Christophe Joseph Marie DABIRE a indiqué que : « Au niveau de l’OIT et du BIT, c’est le tripartisme. Vous avez le Gouvernement d’un côté et les travailleurs de l’autre et vous avez également le patronat en troisième position. Nous avons parlé de la manière dont il faut développer ce dialogue social et faire en sorte que nous puissions avancer dans un monde du travail apaisé parce que les confrontations sociales n’ont jamais contribué à construire un pays ».
Enfin, le dernier point qui a meublé les échanges entre le Premier Ministre et le Directeur général du BIT est le G5 Sahel.
De l’avis de Christophe Joseph Marie DABIRE, le BIT a promis d’appuyer le Burkina Faso dans le cadre du G5 Sahel, en créant des emplois dans les zones à défi sécuritaire.
« Le BIT en a la capacité et il a promis de mobiliser les ressources pour cela et pour qu’on puisse développer des projets et des programmes dans les bandes frontalières afin de sédentariser les jeunes, leur donner du travail et éviter que le terrorisme n’aille puiser dans ces ressources qui doivent contribuer au développement de nos différents pays. Ce projet est déjà suffisamment avancé. Je pense qu’il sera bientôt adopté et qu’on pourra passer à l’action dès lors que le conseil d’administration aura donné son accord ».

DCI/PM