Le Comité de coordination élargi (CCE) sur le Mont Péko a statué, mercredi, à Abidjan sur la situation humanitaire des 39 000 ex-occupants de ce parc, faisant dans la foulée un plaidoyer en direction des donateurs pour faire face aux ‘’besoins humanitaires urgents’’.

A cette occasion, la Ministre de la solidarité, de la cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes, Pr Mariatou Koné a exprimé la reconnaissance du Gouvernement ivoirien aux partenaires humanitaires pour leur appui constant. ‘’Le gouvernement a beaucoup peiné pour faire sortir ces populations du parc. Si rien n’est fait tous ces efforts auraient été vains’’, a-t-elle prévenu.

Auparavant, Babacar Cissé, Coordonnateur humanitaire du système des Nations-Unies a situé le contexte de la rencontre et présenté de manière générale les besoins humanitaires et les actions à réaliser.

Une présentation plus détaillée a été faite par le Bureau des Nations-Unies pour la coordination des actions humanitaires (OCHA) a permis de ressortir les besoins prioritaires des nombreuses familles qui occupaient illégalement le Mont Péko. Il s’agit entre autres de la sécurité alimentaire, de l’eau et de l’assainissement, de l’accès aux soins et à l’éducation.

Ces besoins constituent une ‘’forte pression’’ sur les familles d’accueil de ces populations déguerpies. Plusieurs efforts sont consentis par les partenaires humanitaires depuis le déguerpissement, fin juillet dernier. A la suite du don de vivres et non vivres fait par le Ministère de la solidarité, les humanitaire ont apporté un appui à ces populations en réponse aux besoins.

Le plan d’actions présenté au cours de la rencontre prévoit en matière de santé, la mise à disposition des kits de santé et d’accouchement, la vaccination des enfants et la prise en charge des malnutris par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF, en anglais) et le Fonds des Nations-unies pour la population (UNFPA, en anglais).

En matière de sécurité alimentaire, un don de vivres et non vivres sera fait par le Ministère de la solidarité dans les prochains jours après celui du mois d’août dernier. Au niveau de l’éducation, un appui en kits scolaires et kits enseignant est prévu ainsi que
la construction de passerelles pour les cours.

S’agissant de la protection, il est prévu des actions de protection de l’enfant contre l’abus et l’exploitation. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) se chargera de l’organisation des retours vers les pays d’origine pour les ex-occupants qui souhaiteraient retourner dans leurs pays d’origine conformément aux résolutions de la 3ème Conférence au Sommet du Traité d’Amitié et de Coopération Côte d’Ivoire- Burkina Faso (TAC 3) qui s’est déroulée fin juillet à Yamoussoukro.

Situé dans l’extrême ouest de la Côte d’Ivoire, le Parc national du Mont Péko, d’une superficie de 36.000 ha, fait partie des huit parcs nationaux de Côte d’Ivoire. Il est renommé pour sa végétation et sa faune qui sont importantes et variées. Il a été illégalement occupé par des populations à majorité des burkinabè pendant la décennie de crise militaro-politique (2002-2011) qu’a connue le pays.

APA
Kaceto.net