Le secteur des infrastructures routières occupe une place stratégique dans le Plan national de développement économique et social. La qualité, la fiabilité et l’accessibilité aux infrastructures sont déterminantes dans la transformation structurelle de l’économie. Les mesures prises hier en conseil des ministres participent de cette politique visant à accroître la proportion de routes bitumées de 24% en 2015 à 42% en 2020 et les pistes rurales aménagées de 27% en 2015 à 43% en 2020.

"La route du développement passe par le développement de la route", dit-on.
Le gouvernement burkinabè semble avoir fait sienne cette maxime en décidant hier lors de l’hebdomadaire conseil des ministres de lancer un plan de construire et de rénovation des routes nationales et communales.
Ainsi, le Boulevard des Tansoba, communément appelé "la Circulaire" long de 21 km et qui relie l’échangeur de l’Est à celui de Ouaga 2000 va enfin être reconstruit.
Délabré, il avait été réfectionné juste pour accueillir le SIAO 2016, en attendant d’être reconstruite selon des standards internationaux.
Ce sera désormais choses faite avec le soutien de la coopération japonaise. Coût : 26 milliards de F CFA avec un délai d’exécution de 35 mois y compris la saison des pluies.
Axe stratégiques dans la mobilité des Ouagalais et des transporteurs routiers, la construction de la Circulaire va considérablement améliorer la fluidité de la circulation dans la commune de Ouagadougou, particulièrement pour les usagers de l’axe Est-Sud, le tronçon concentrant à lui seul environ 20% des accidents qui se produisent chaque dans la capitale burkinabè.

Les tronçons Sakoinsé-Koudougou (42 km) sur la route nationale N°14 et Ouagadougou-Kongoussi (110 km) sur la route nationale N°22 seront également construits pour un coût respectivement de 7, 424 milliards et 10,575 milliards.
Le financement est assuré par la Banque ouest africaine de développement (BOAD), l’institution financière des pays membres de l’UEMOA, qui s’est aussi engagée à financer les travaux de ressurfaçage de 12,3 km de voiries dans la ville de Ouagadougou dans le cadre du Programme d’entretien routier 2017-2019 pour un coût de 2, 724 milliards de F CFA et des travaux de bitumage de 13 km de voiries pour un montant de 10,417 milliards de F CFA.
L’Avenue de l’insurrection populaire dans la ville de Bobo-Dioulasso, sera également aménagée et construite pour 2, 156 milliards de F CFA.
Les axes Gourcy-Ouahigouya, Ouagadougou-pont du Nazinon, Fada N’Gourma-Bogandé (129 km), Boulsa-Sapaga, section Sapaga Kalwartenga (22 km), Tougan-Lanfièra-Di, Koundougou-Solenzo (75 km), Dori-Gorom-Gorom (55 km), des travaux de construction de l’ouvrage sur le barrage de Guitti (sur l’axe Ramsa-Séguénéga) sont également dans l’agenda proche du ministère des Infrastructures.

Dominique Koné
Kaceto.net