La direction provinciale de la Femme de la Solidarité nationale de la Famille et de l’Action humanitaire du Bam et le secrétariat permanent du conseil national de lutte contre la pratique de l’excision a organisé une journée de déclarations publiques d’abandon des mariages d’enfants et des mutilations génitales féminines dans treize villages de la province du Bam, le 24 juin 2019 à Kongoussi.

Ce sont les villages de Kora, de Sankondé, de Ranga, de Koulporé, de Kamsandé, de Félinga, de Namassa, de Foutenga, de Sika, de Totenga, de Sakoudi, de Zimtanga et de Bayendfoulgo qui ont été concernés par la déclaration publique. Tour à tour, le représentant des jeunes, celui des religieux, celui des notabilités coutumières et celle des femmes ont pris l’engagement devant les forces vives de la province du Bam de mettre définitivement un terme aux pratiques sus citées.

« Quand nous étions des enfants, il n’existait pas de document d’identité. Les différentes ethnies et les familles royales étaient identifiables par des cicatrices. Aujourd’hui, les documents d’identités ont permis d’arrêter cette pratique qui dévalorisait l’homme.

L’excision était aussi pratiquée pour des raisons qui ne tiennent plus de nos jours. Ce qui veut dire autrement que la pratique ne doit plus exister et nous prenons l’engagement publiquement de travailler dans nos villages respectifs pour l’abandon définitif de ces formes de violences » a dit le représentant des religieux.

Pour le directeur provincial en charge de la Femme du Bam Abdoulaye Ouédraogo, les villages ont été choisis suivant la zone d’intervention du partenaire qui est le programme conjoint UNICEF-UNFPA et aussi suivant le degré de la persistance de la pratique dans le milieu. Selon la représentante du SP/CNLPE Mme Élise Tapsoba, cette activité vise à interpeller toutes les couches sociales des villages ciblés à se rendre compte que la pratique de l’excision est une violence faite à la femme et à la jeune fille. Et pour elle, les objectifs sont largement atteints au regard de la qualité des cellules relais et du degré de leur engagement.

Quant au Haut-commissaire du Bam Ambroise Ouédraogo, il a invité les représentants des onze villages à traduire leurs déclarations en action sur le terrain.

Agence d’information du Burkina