Une dizaine de militaires burkinabè ont été tués lundi, dans « une attaque d’envergure perpétrée par des groupes terroristes » contre le détachement militaire de Koutougou (Soum, Nord), indique l’Armée.

Le détachement militaire de Koutougou dans la province du Soum (Djibo) a été la cible d’une attaque dans la matinée du lundi 19 août 2019. Le bilan provisoire officiel fait état d’une dizaine de militaires tombés et de plusieurs autres blessés.

Le détachement de l’armée à Koutougou dans la province du Soum, région du Sahel a été la cible d’une « attaque d’envergure perpétrée par des groupes armées terroristes », le lundi 19 août 2019.

Dans un communiqué, l’Etat-major général des armées (EMGA), évoque un bilan provisoire de « plus d’une dizaine de militaires tombés et de plusieurs blessés ».

Certaines sources font, elles, un bilan de 24 morts avec à la clé plusieurs corps brûlés alors que d’autres parlent « d’une catastrophe », précisant que plusieurs éléments des forces de défense et de sécurité sont portés disparus.

Avant ce drame, un rassemblement des groupes armés terroristes avait été signalé aux carrefours de Tcchiombolo-Filio et Tchiombolo-Tondiata, faisant redouter l’attaque de plusieurs positions militaires.

« En réaction à cette attaque barbare, une vaste opération aérienne et terrestre de ratissage a permis de neutraliser de nombreux assaillants », a précisé le communiqué de l’Etat-major.

Déjà, le chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général de brigade Moïse Miningou, salue la bravoure et la ferme détermination de « ses hommes » à défendre leur position et rassure les populations que les Forces armées nationales sont à pied d’œuvre pour ramener la paix et la quiétude dans la zone.

Dans la nuit du 18 au 19 août 2019, des individus non identifiés ont également attaqué le poste de gendarmerie de Nako à 42 kilomètres de Gaoua, dans la région du Sud-Ouest.

Selon des sources sécuritaires et administratives, il n’y a pas eu de perte en vie humaine. Toutefois, la façade du poste, d’après les mêmes témoins, a été criblée de balles, le plafond du bâtiment et deux motos ont été endommagés.

Selon les mêmes sources, les assaillants semblent venir d’un pays voisin dont la frontière située à une quinzaine de kilomètres.

Trois policiers burkinabè ont été tués et un autre blessé grièvement le 15 août 2019 sur la route de Mentao (nord), dans une attaque contre une patrouille.

La veille, quatre militaires burkinabè ont été tués par un engin explosif improvisé à Toéni (province du Sourou, Nord-ouest).

Le Burkina Faso est frappé depuis avril 2015, par des attaques terroristes d’abord localisées dans le nord du pays avant de s’étendre vers d’autres régions.

Depuis le début de l’année, des assaillants chassent les populations de leurs villages et menacent leur quiétude dans les lieux de rassemblement.

Agence d’information du Burkina