Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a animé un point de presse aux côtés de son homologue français, Emmanuel Macron et de la Chancelière allemande Angela Merkel sur le partenariat Afrique et G7. Il a souligné l’intérêt d’un tel partenariat dans la lutte pour la sécurité et pour le développement en Afrique.

« Je pense que l’idée c’était de développer un partenariat entre l’Afrique et les pays du G7, de manière à ce que nous puissions ensemble résoudre nos préoccupations. Concernant le problème Libyen, nous avons très bien montré l’incidence et les conséquences de la guerre en Libye, sur la situation sécuritaire au niveau du G5 Sahel. C’est une gangrène qui se propage et nous avons estimé qu’il était important que l’ensemble des partenaires trouvent une solution à la question libyenne pour essayer de trouver une solution qui nous permette de freiner la progression du terrorisme, non seulement dans le Sahel mais éventuellement sur les pays côtiers qui nous environnent.

Le second aspect, c’est que nous avons besoin qu’il y ait un partenariat international conséquent dans la lutte pour la sécurité et pour le développement. C’est dans ce sens donc que cette idée a été admise et le travail est en train de se mener pour nous permettre, non seulement de bénéficier d’un appui massif aussi bien en termes d’activités militaires, mais surtout en termes de développement parce que la sécurité et le développement sont deux phénomènes qui sont intimement liés.

Nous avons également, dans ce même cadre, poursuivi les discussions, puisque le président américain était également présent, pour envisager la possibilité de mettre la force du G5 Sahel sous chapitre 7. C’est une discussion que le président Emmanuel Macron a décidé de poursuivre pour voir ce que nous pouvons faire. Nous en parlons depuis plusieurs années. Je crois que si nous arrivons effectivement à faire en sorte que les forces du G5, qui sont aujourd’hui de 7 bataillons tous en place, obtiennent les moyens de pouvoir financer leur armée, ce sera quelque chose de gagné dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Nous adhérons pleinement à ce partenariat international, et nous travaillerons à ce que de façon beaucoup plus programmatique, nous puissions mettre en œuvre ce partenariat avec tous les pays du G7 et les pays du G5 Sahel notamment.

Avec nos voisins, nous avons déjà eu l’initiative d’Acra où les pays côtiers se sont réunis pour travailler avec le G5 Sahel, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le 14 septembre nous avons une réunion formelle de la CEDEAO, autour de la question de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme. C’est pour dire que de façon locale et sous-régionale, il y a quelque chose qui se fait, et il faut mettre toutes ces actions en synergie, pour plus d’efficacité ».

Direction de la communication de la présidence du Faso