Le gouvernement burkinabè a assuré lundi que les collectivités locales qui ont revendiqué le week-end écoulé, des ressources financières auprès des sociétés minières, entreront en possession de leur dû, ce mois.

« L’ensemble des textes en ce qui concerne le fonds minier a été pris aujourd’hui et un travail est en train d’être fait pour que courant ce mois, les mairies puissent rentrer en possession de leur droits et le ministre des finances travaille là-dessus » a déclaré le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat Harouna Kaboré.

M. Kaboré s’exprimait au sortir du de la deuxième session de l’année 2019 du cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/secteur privé (CODESP).

Le samedi 14 septembre dernier les populations de Guibaré, Sabcé et Mané dans le centre nord ont protesté en barrant la nationale 22 (Ouagadougou-Kongoussi) pour exiger de la société minière Bissa Gold SA, la mise à leur disposition des ressources du fond minier, destiné au développement local.

En Avril 2019, les maires des communes minières avaient lancé un appel au gouvernement pour l’application du décret d’adoption du code minier de 2015. Le fond minier est alimenté à 20% des redevances collectées par l’Etat liées à la valeur des produits extraits et/ ou vendus et de 1% du chiffre d’affaires mensuel hors taxes des sociétés minières en exploitation.

Selon toujours Harouna Kaboré, le premier ministre a souhaité que les textes qui ont été pris, connaissent un début d’application franc, un respect des échéances et que les uns et les autres veillent au respect des engagements pris de part et d’autre sur les recommandations.

« Nous avons pris des engagements pour que les petites et moyennes entreprises (PME) et l’artisanat puissent accéder à la commande publique au vu des applications et des décrets pris dans ce sens » a ajouté le ministre du Commerce.

« Notre principale préoccupation est la mise en œuvre des recommandations. Il faudra qu’on aille sur les ‘’dead line’’ pour l’application des textes. Il faut que les recommandations soient fixées à une date précise » a estimé le vice-président de la chambre de commerce, chargé des services Doudou Doumbia.

M. Doumbia prend pour exemple le secteur des BTP qui souffre de la lenteur des applications. « Le BTP est en train de sombrer au Burkina Faso alors que quand le BTP va mal, tout va mal » a-t-il soutenu.

Agence d’information du Burkina