Présent dans la capitale belge dans le cadre de la 6ème édition du forum Rebranding Africa, le Premier Ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a eu des échanges directs dans l’après-midi de ce 6 octobre 2019, avec les Burkinabè vivant dans la circonscription de la représentation diplomatique de la Belgique. Il s’agit des Burkinabè résidant en Belgique, en Hollande, aux Pays-Bas, au Grand-Duché de Luxembourg, de la Grande Bretagne.
Le Chef du Gouvernement leur a donné d’une part les nouvelles du pays, d’autre part, il a pu s’imprégner des difficultés et des doléances de ses compatriotes.

Les Burkinabè de la Belgique sont très préoccupés par la situation nationale qu’ils suivent d’ailleurs de très près. Il s’agit surtout de la situation sécuritaire et de la grogne sociale. A cela, s’ajoutent les élections de 2020 qui connaîtront pour la première fois de l’histoire de notre pays, le vote des Burkinabè de l’étranger.
Dans un dialogue direct, ces compatriotes ont interpellé le Premier ministre sur les actions entreprises par le gouvernement pour relever le défi sécuritaire et mettre fin aux multiples grèves notamment dans le secteur de la santé. Christophe Joseph Marie Dabiré tout en reconnaissant que la situation sécuritaire est difficile, a livré un message d’espoir. Celui de venir à bout de ce phénomène, grâce à une union sacrée de l’ensemble des filles et fils du pays, y compris ceux vivant à l’étranger. Le chef du Gouvernement rassure que des efforts sont fournis au quotidien en termes d’équipements, de formation et de renforcement des effectifs.
Christophe Joseph Marie les appelle à ne pas céder à la psychose véhiculée par une certaine opinion. Malgré les attaques terroristes, le Burkina Faso avance, même si ce n’est pas au rythme souhaité, a-t-il indiqué. Il a aussi donné l’assurance que tout est mis en œuvre pour venir à bout de l’hydre terroriste, aussi bien au plan national qu’au plan sous régional.
Au plan national poursuivra-t-il, à ce défi sécuritaire s’ajoutent deux autres : l’élection de 2020, et le développement pour lesquels l’exécutif travaille à y apporter des réponses.
Le Gouvernement, selon Christophe Joseph Marie Dabiré, s’est aussi engagé dans la dynamique d’apurement du passif des engagements pris avec les organisations syndicales pour mettre fin à la grogne sociale. Tout en reconnaissant la légitimité des revendications syndicales, Christophe Joseph Marie Dabiré fonde l’espoir de parvenir à un consensus par le dialogue avec l’ensemble des partenaires sociaux.
Outre ces préoccupations au niveau national, les compatriotes de la Belgique ont aussi évoqué des problèmes auxquels ils sont confrontés. Il s’agit notamment de l’accès aux documents d’identification, les passeports et cartes nationales d’identité en l’occurrence. Le Chef du Gouvernement, le ministre en charge des Burkinabè de l’extérieur et l’ambassadeur, ont apporté des réponses appropriées, à la grande satisfaction des participants.
A l’issue des échanges, le Chef du Gouvernement dira qu’il est « extrêmement satisfait » de cette rencontre. Les compatriotes « ont exprimé un certain nombre de préoccupations, d’observations et de critiques sur la gouvernance, et nous en avons pris bonne note », a relevé Christophe Joseph Marie Dabiré.
Avant de se quitter, le Premier ministre les a appelés à être solidaires et unis, malgré les clivages politiques, religieux et philosophiques et à être respectueux des lois des différents pays dans lesquels ils vivent, et surtout à ne jamais oublier d’où ils viennent. « Chacun de vous est un ambassadeur du Burkina Faso et vous devez vous montrer exemplaire, travailleur, et défendre votre pays », a-t-il lancé.
A noter que les Burkinabè vivant dans la circonscription diplomatique de Belgique sont estimés à environ 2000 personnes, réparties dans les différents pays de cette partie du monde. Ils sont étudiants, enseignants ou travailleurs dans plusieurs secteurs d’activités.

DCI / PM