Hier 11 octobre, lors du conseil des ministres présidé par le premier ministre Christophe Dabiré-le président Kaboré étant hors du pays-, les conclusions d’un rapport sur la situation économique et financière du Burkina Faso en 2019 et les perspectives sur la période 2020-2022 ont été communiquées aux ministres.
Le rapport, indique, le compte rendu du conseil des ministres, que "l’activité économique resterait soutenue malgré un contexte sociopolitique relativement difficile, l’installation difficile de la saison des pluies et une campagne agricole jugée globalement passable. Ainsi, à fin juin 2019, l’activité économique maintiendrait sa croissance en s’établissant à 6,0% contre 6,8% en 2018 à la même période.
En termes de perspectives sur la période 2020-2022, l’activité économique nationale connaîtrait une croissance de 6,4% en 2020, tirée principalement par le secteur tertiaire (7,4%). L’inflation et le déficit budgétaire devraient respecter la norme communautaire de 3% au maximum et le ratio de la dette serait de 40,4% en 2022, en dessous des 70%, plafond de la norme communautaire".
En somme, malgré les remous sociaux à répétition, la crise sécuritaire qui plombe le secteur du tourisme et qui pourrait décourager les investisseurs, l’économie s’est montrée résiliente durant la première moitié de l’année 2019.
La résilience de l’économie s’explique par le fait que la croissance est tirée par le secteur tertiaire et non les matières premières très exposées aux chocs exogènes.
D’où l’urgence de trouver des issues aux revendications syndicales tout en prenant des mesures pour relancer la demande interne.

Dominique Koné
Kaceto.net