Les deux lettres adressées aux protagonistes de la crise qui frappe le CDP suscitent des empoignades sur les réseaux. Ci-contre, l’opinion tranchante d’un internaute pour qui, un parricide ne serait pas mauvais afin d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire de ce part qui a régné sur la vie politique depuis sa création en 1996 jusqu’à sa chute en octobre 2014

En politique, il faut parfois savoir tuer le père pour pouvoir bien affirmer ses ambitions. Le congres du parti donnait plein pouvoir à Eddie Komboïgo, amis et sympathisants d’opérer ce parricide afin de disposer de tous les leviers du pouvoir pour décider en toute indépendance sur l’avenir du parti. Par sentimentalisme, respect débordant ou peur, ils n’ont pas su franchir ce pas. Pire, ils ont confère au président Blaise Compaoré des pouvoirs extraordinaires sur le parti à l’image d’un Laurent Bado sur le PAREN.

La première étape ayant été mal négociée, EK et ses amis avaient encore la possibilité de "prendre des décisions" fermes sans risques de s’exposer à ce qui pourrait être perçu comme une humiliation : ce sont eux qui ont donné tous les pouvoirs décisionnels à Blaise Compaoré. Ils auraient pu associer/s’assurer de l’adhésion pleine et entière du "président d’honneur" (mais pas comme la reine d’Angleterre) du parti aux décisions qu’ils envisageaient prendre avant de les promulguer. Si cette démarche avait été respectée, le congres extraordinaire n’aurait pas eu la main aussi lourde (ou déciderait avec les bénédictions du président d’honneur, le déplacement d’Abidjan n’aurait pas été nécessaire et ce rétropédalage aurait été inopportun.
On ne peut raisonnablement pas s’attendre d’une personne qui a l’habitude de décider sur presque tout qu’elle entérine sans réserves des décisions prises derrière dans son dos.

Maxime Nonguebzanga Compaore