Les prochaines fins de mois risquent d’être difficiles pour de nombreux agents de santé impliqués dans des mouvements de grève. Le gouvernement a décidé des retenues sur salaires des mois de juin, juillet, août et septembre 2019, une mesure qui sera effective à la fin octobre, c’est à dire dans quelques jours.

Le gouvernement du premier ministre Christophe Dabiré est décidé à appliquer la législation sur le droit de grève dans toute sa rigueur. Les fonctionnaires dans le secteur de la santé qui sont impliqués dans des mouvements de grève depuis des mois verront leurs salaires amputés de la moitié à compter du moins de juin.
La sanction sera ainsi étalée sur plusieurs mois pour respecter la quotité cessible.
Après les Gestionnaires des ressources humaines (GRH), c’est donc autour des agents de santé de subir la dureté de la loi sur le droit de grève, qui faut-il le rappeler esty garanti par la constitution de 1991 en ses articles 21 alinea 1 et article 22, lesquels sont ainsi libellés : "La liberté syndicale est garantie. Les syndicats exercent leurs activités sans contrainte et sans limitations autres que celles prévues par la loi.
Article 22 : "Le droit de grève est garanti . Il s’exerce conformément aux lois en vigueur". Autrement dit, tout salarié a le droit d’exercer son droit de grève à condition de respecter le droit en la matière et surtout d’en assumer les conséquences.
S’il est interdit à l’employeur de rompre le contrat qui le lie au salarié, il a cependant le droit de ne pas lui verser de salaire correspondant au nombre d’heures ou de jours de grève d’autant que les prestations attendues de l’employé qui donnent droit au salaire n’ont pas été faites.
Le bras de fer engagé entre le gouvernement et certains de ses partenaires sociaux risque de perdurer encore, à la grande désespérance des malades abandonnés à leur sort.

Dominique Koné
Kaceto.net