Le Conseil des ministres du G5 Sahel a appelé mardi, les pays membres de l’organisation sous régionale, à mettre en œuvre « urgemment » les actions de développement pour lutter contre le terrorisme dans la bande sahélo sahélienne.

« C’est le lieu de saluer les efforts consentis pour combattre ce fléau (terrorisme) et d’appeler à la mise en œuvre urgente des actions de développement pour permettre de répondre aux causes structurelles du terrorisme, notamment la pauvreté et le manque de perspectives », a affirmé le président du Conseil des ministres du G5 Sahel, Lassané Kaboré.

Pour M. Kaboré, ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) du Burkina, les attaques sans cesse perpétrées par les groupes terroristes dans la bande sahélo-sahélienne interpellent les pays membres du G5 Sahel sur la situation et la nécessité de travailler en synergie d’actions sur le terrain et dans la mobilisation des ressources, pour faire face à « ces barbaries d’une autre époque ».

Le ministre burkinabé en charge de l’Economie s’exprimait mardi à Ouagadougou, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la sixième session ordinaire du Conseil des ministres du G5 Sahel.

« Notre Conseil se tient au moment où nos Etats restent toujours confrontés à de nombreux défis sécuritaires, liés notamment à l’activité de groupes armés terroristes, à la criminalité transnationale organisée et au trafic de tout genre », a -t-il rappelé.

De son avis, les attaques se sont multipliées, particulièrement au niveau du fuseau centre, occasionnant la mort de nombreux Forces de défenses et de sécurité (FDS) et des civils dans les pays comme le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

Lassané Kaboré a indiqué que la rencontre de Ouagadougou est une occasion d’examiner la vie de l’institution, l’état d’avancement des domaines de développement, de sécurité, afin de formuler des orientations nécessaires pour une meilleure appropriation des différents dossiers.

Le président du Conseil des ministres du G5 Sahel, a expliqué que ses collègues et lui vont échanger également entre autres sur la mise en œuvre du programme de travail annuel du secrétariat permanent, l’état d’exécution du budget au 30 septembre 2019, le projet de suivi évaluation des projets et programmes, le rapport de l’audit de l’institution, l’état de la mise en œuvre de la feuille de route de la présidence burkinabè.

Le Burkina Faso assure la présidence de l’organisation depuis le 5 février 2019, à l’issue de la cinquième session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat des pays du G5 Sahel, tenue à Ouagadougou.

Le secrétaire permanent du G5 Sahel, Sidikou Maman Sambo a déploré l’assassinat du député maire de Djibo, Oumarou Dicko et de ses trois compagnons par des terroristes le 3 novembre dernier au Nord du Burkina et l’attaque terroriste du 1er novembre 2019 au Mali qui a causé la mort de 53 soldats maliens et d’un civil.

M. Sambo a signalé que le regretté Dicko et son équipe se rendait à Ouagadougou pour la signature d’un mémorandum d’entente entre le secrétariat permanent du G5 Sahel et la cellule de coopération décentralisée des collectivités territoriales du Sahel / C3 Sahel.

« Coïncidant avec les 5 ans d’existence de notre organisation, ces tristes événements qui se répètent et sèment le deuil dans notre espace-régionale, renforce le sentiment d’urgence à agir davantage », a-t-il fait observer.

Il a précisé que malgré les nombreuses difficultés, les pays membres sont désormais engagés dans une action concertée et coordonnée pour le développement durable dans toutes ses dimensions.

« Vos orientations et recommandations sont très attendues afin d’aiguiller le secrétariat permanent vers la direction à suivre pour bien terminer l’année en cours par l’accomplissement du maximum des taches inscrites dans le Programme de travail annuel (PTA) et dans la feuille de route de la présidence burkinabè qui s’achèvera en février prochain », a conclu Sidikou Maman Sambo .

Agence d’information du Burkina