L’opposition politique a tenu hier 19 novembre son traditionnel point de presse à son siège à la zone du bois. Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et Yumanli Lompo, président du Parti national des démocrates socialistes (PNDS) en étaient les animateurs

Situation sécuritaire et combativité des Forces de défense et de sécurité sur les théâtres des opérations, prochaines échéances électorales, gouvernance politique et économique du gouvernement, déclaration du président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) sur l’identité des terroristes qui sèment la mort dans notre notre, voici, les principaux points sur lesquels les deux conférenciers ont tenu en haleine les journalistes lors du point de presse.
L’opposition se félicite qu’en dépit des conditions difficiles dans lesquelles ils opèrent, les Forces de défense et de sécurité burkinabè font preuve de résilience dans le combat contre les terroristes. Elle demande au gouvernement de mettre plus de moyens à leur disposition en améliorant la gouvernance dans la gestion des fonds dédiés à la défense. Se référant aux propos du contrôleur général, Marius Ibriga selon lesquels l’utilisation de ces fonds mérite d’être améliorée, le CFOP demande au gouvernement "la levée du secret défense sur le contrôle du budget de l’armée", une opacité qui a permis selon elle, que "des gens se sont construit des châteaux avec l’argent de la guerre".
S’agissant des prochaines échéances, les deux conférenciers s’insurgent contre des idées diffusées dans les médias et tendant à préparer l’opinion à un éventuel report des scrutins présidentiel et législatifs : "De soi-disant organisations de la société civile diffusent dans les ondes de radios et les réseaux sociaux, l’idée selon laquelle il ne faut même pas penser à une élection tant que le pays est attaqué.
L’Opposition politique redit ici qu’elle rejette cette idée dangereuse, et qu’elle ne permettra au pouvoir de M. KABORE d’avoir un « Lenga ». Ce pouvoir qui, d’ailleurs, à cause de sa gestion chaotique, est en train de conduire notre pays au fond de l’abîme", s’indignent Eddie Komboïgo et Yumanli Lompo.
Coïncidence, le même jour, dans le quotidien Le Pays, le président par intérim du MPP affirmait que les élections se tiendront à bonne date et qu’il n’a jamais été question pour la majorité de différer ce rendez-vous majeur en dépit de la situation sécuritaire.
Pour le CFOP, la guerre qui nous est imposée "doit empêcher un régime de piller les ressources de son pays, de diviser son peuple et de se maintenir au pouvoir illégalement et sans légitimité".

Dominique Koné
Kaceto.net