Dans l’optique de doter le maximum de Burkinabè de l’extérieur de documents nécessaires pour leur protection et l’accomplissement de leur devoir civique en 2020, le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrebéogo s’est rendu le 21 novembre dernier à la Division de la migration pour encourager les fonctionnaires dédiés à la confection de ces documents.

Il n’y a plus de doute : les Burkinabè de l’extérieur vont enfin pouvoir accomplir leur devoir civique lors des consultations électorales prévues en 2020, mettant ainsi fin à ce qui ressemblait à un "ostracisme républicain" depuis des décennies.
Dans cette optique, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) déploie son agenda en dépêchant des commissaires pour mettre en place ses démembrements dans les ambassades et consulats dans les pays où vivent les Burkinabè.

Au terme de la loi votée le 30 juillet 2018 à l’assemblée nationale, notamment en son article 52, c’est la Carte nationale d’identité (CNIB) et le passeport qui sont retenus comme documents de votation pour les Burkinabè vivant hors des frontières du pays. Exit la carte consulaire souhaitée par certains, en particulier les Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire. A charge maintenant pour l’administration de tout mettre en oeuvre afin que les "Koswétos" aient les documents à bonne date et qu’ils puissent se rendre dans les urnes au moment venu.

Le tempe presse et conscient des difficultés que rencontrent les Burkinabè de l’extérieur dans l’établissement de leurs documents d’identité, le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrébéogo prend les devants pour s’assurer que tout se passera bien. Le 21 novembre dernier, il s’est donc rendu à la Division de la migration à Gounghin, un service du ministère de la Sécurité, en compagnie du titulaire du portefeuille, Ousséni Compaoré. Objectif : s’imprégner des conditions de travail des fonctionnaires affectés à la délivrance des passeports ordinaires, les carnets de voyage de la CEDEAO, les laissez-passer, les titres de séjour, les carnets de résidence pour les citoyens des pays hors zone CEDEAO. "Nous sommes venus saluer les collaborateurs directs du ministre parce qu’ils font partie de la chaîne de production des documents dont ont besoin nos compatriotes de l’extérieur. Nous voulons aussi les encourager parce qu’il y a un gros volume de travail à faire et vu les conditions difficiles dans lesquels ces fonctionnaires accomplissent leur mission, il était important de les saluer et voir comment nous pouvons contribuer à raccourcir les délais de livraison des documents sollicités", a déclaré le ministre Tiendrebéogo.

Il a ajouté qu’en plus de la procédure classique de production des documents administratifs, des mesures spéciales sont prises pour faciliter leur obtention par les Burkinabè de l’extérieur. "Des missions spéciales sont dépêchées à l’étranger pour faire les CNIB avec le ministère de la sécurité et l’ONI, comme cela s’est fait en Côte d’Ivoire et au Niger en attendant d’aller dans d’autres pays", a t-il indiqué.
Par jour, les services de la division de la migration reçoit en moyenne 300 demandes par jour qui sont traitées dans 10 box, allant de l’enrôlement des candidats à la validation de la demande puis la production. Le tout pour un délai moyen de 72 heures.

Dominique Koné
Kaceto.net