La traditionnelle conférence de presse bihebdomadaire du gouvernement, s’est tenue le jeudi 9 janvier 2020, dans la salle de conférence du Service d’information du gouvernement, (SIG) à Ouagadougou. Pour ce premier rendez-vous de l’année, l’accent a été mis sur la question du budget, avec comme invité principal, le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré. Il avait à ses côtés, outre le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement, la ministre déléguée au Budget.

Face aux journalistes, le ministre de l’Economie, des finances et du développement, a structuré son exposé en deux temps. Primo, il est d’abord revenu sur les enjeux de ce budget 2020 récemment voté par le parlement, et qui garde le cap sur la réalisation du programme présidentiel, à travers la mise œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Il a par la suite répondu aux nombreuses questions posées par les journalistes présents.
Tout en restant attaché au respect des engagements pris au niveau sous régional, notamment dans le cadre du respect des normes communautaires fixées par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ce budget exercice 2020 met un accent particulier sur les questions sécuritaires, en raison de la menace terroriste qui prévaut en ce moment. Ainsi, Défense et Sécurité se voient dotées d’une enveloppe de plus de plus de 340 milliards de FCFA. Pour le grand argentier du Burkina, sans sécurité, il n’y a pas de développement. Par conséquent, l’effort budgétaire consenti par le gouvernement dans ce secteur, se justifie amplement, selon lui.

Sécurité, élections, bonne gouvernance

L’autre point important abordé au cours de cette rencontre, c’est celui de la bonne organisation des prochaines élections, présidentielle et législatives. Foi de la ministre déléguée au budget, 37 milliards de FCFA ont été dégagés pour y faire face. En attendant que les partenaires extérieurs veuillent bien apporter leurs contributions afin de combler le gap existant.
Autre fait notable, le budget 2020 selon les deux ministres porte une attention particulière aux secteurs sociaux de base : à savoir santé, éducation, formation. En outre plus de 800 milliards FCFA sont consentis pour les investissements.
Quid alors des mesures d’élargissement de l’assiette fiscale qui défraie tant la chronique ? En particulier l’épineuse question de l’impôt unique sur le traitement des salaires (IUTS) et contre lequel les syndicats sont mobilisés en ce moment ? Il (l’IUTS) sera bel et bien mis en œuvre en 2020, selon Lassané Kaboré.

Pour le gouvernement, cette mesure se justifie par le fait qu’en étendant son application au public, le gouvernement n’aurait fait droit qu’à une demande d’ « équité » formulée par les travailleurs du privé, qui s’estiment injustement brimés.
L’on notera également au cours de ces échanges, l’information selon laquelle, 2020 verra la fin officielle du programme triennal négocié par le gouvernement burkinabè avec le FMI. Dans cette perspective, un nouveau programme serait envisagé pour 2021.
Intervenant à la suite de ses collègues, le ministre de la Communication est revenu pour sa part sur l’incident lié à une exposition dans une école, en périphérie de Ouagadougou. Pour l’instant, affirme Remis Dandjinou, les enquêtes sont en cours. Par ailleurs, il écarte la thèse selon laquelle l’engin qui a explosé et fait des blessés serait une grenade.

Juvénal Somé
Kaceto.net