Le gouvernement burkinabè compte investir en 2020, à travers son Programme d’urgence, près de 130 milliards de FCFA dans les régions touchées par l’insécurité et les déplacements de population, a appris l’AIB vendredi.

« Au titre de cette matrice d’actions prioritaires qui s’est stabilisée pour 2020 à près de 130 milliards de FCFA dont 76% a déjà été mobilisée. Nous avons retenu qu’il fallait agir de manière très urgente sur les territoires qui sont maintenant affectés par le phénomène non seulement des déplacements internes mais aussi par les questions d’insécurité » a déclaré vendredi la ministre délégué chargée de l’aménagement du territoire Pauline Zouré.

La matrice d’action prioritaire porte sur les quatre axes fondamentaux du Programme d’urgence que sont le renforcement de la sécurité, la gestion des urgences sociales et humanitaires, le renforcement de la présence de l’Etat sur les territoires fragiles et la consolidation de la résilience dans ses territoires, a dit la ministre.

Mme Zouré s’exprimait à l’issue d’une session du conseil d’orientation stratégique du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS), consacrée au rapport d’activité 2019.

La ministre a précisé qu’au titre de cette matrice, le Conseil a retenu de mettre en exécution dans les zones considérées « comme stables, des actions de prévention et de consolidation de la paix, afin de prévenir des actions de déstabilisations qui pourraient survenir ».

Mme Zouré a informé que le « décret qui porte sur l’allègement des procédures de passation de marchés dans les zones fragilisées ».

« Nous avons pris une résolution qui prend en compte le volet sécuritaire dans tous les investissements, dans les dossiers d’appels d’offres et qui permet une flexibilité dans le redéploiement des investissements d’une zone de difficulté vers une zone considéré comme assez stable », a-t-elle affirmé.

En 2019, un taux de réalisation physique de 64% a été réalisé contre une exécution physique de 47%, correspondant à près de 93 milliards de FCFA, a indiqué la ministre.

La ministre délégué a affirmé que ce résultat qui contraste avec celui de 2018 qui s’élevait à peine à « 50% de mise en œuvre », a été obtenu dans un contexte « vraiment difficile ».

Agence d’Information du Burkina