Le jeudi 27 février 2020, le Consul général du Burkina Faso à Soubré, Monsieur Hervé BAZIE, a convié les opérateurs économiques burkinabè exerçant dans sa circonscription consulaire à une rencontre de prise de contact. Objectif, bien les connaitre pour mieux les assister et protéger.

Pour la circonstance, plus d’une centaine d’opérateurs économiques burkinabè a pris d’assaut l’enceinte du Consulat général du Burkina à Soubré. Pour réussir son pari, Hervé BAZIE a fait appel à la représentation burkinabè en Côte d’Ivoire de la Chambre de Commerce et d’Industrie et du Conseil burkinabè des Chargeurs, respectivement Messieurs Ibrahima LOMPO et Jean-Noêl KABORE. Aux côtés de la centaine d’opérateurs qui ont répondu à l’invitation, le Conseil des opérateurs économiques burkinabè en Côte d’Ivoire (COEBCI), représenté par une forte délégation conduite par son président, Monsieur Moussa OUEDRAOGO.
Dans son exposé, Monsieur Hervé BAZIE a expliqué les raisons qui l’ont amené à initier cette rencontre de prise de contact.
D’abord, le Consulat général qu’il dirige aura bientôt un an de fonctionnement administratif. Et dans la dynamique de rapprocher le Consulat de ses administrés, Hervé BAZIE, juste après son installation le 06 juin 2019, a entamé une série de tournées à l’intérieur de la circonscription, des tournée qui lui ont permis de toucher du doigt les réalités que vivent ses compatriotes. Il s’agit, surtout, des conflits, souvent meurtriers, de l’analphabétisme, de l’absence de pièces d’état-civil et du besoin de protection.
Ensuite, la circonscription consulaire de Soubré regorge plus de 60% de Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire. Cette grande démographie s’explique par le fait que cette partie ouest ivoirienne est la plus grande boucle du cacao, de l’hévéa, de palmiers à huile, etc. On y trouve de l’expertise burkinabè, c’est-à-dire, de la main d’œuvre en qualité et en quantité. Malheureusement, le revers de cette médaille est la désunion. Dans cette forte concentration des Burkinabè, Hervé BAZIE note que la solidarité entre les uns et les autres est la chose la moins partagée par ses compatriotes. Surtout ceux qui officient dans le monde des affaires et dans les plantations. Aussi, il leur a recommandé que « chaque Burkinabè soit la solution au problème de chaque Burkinabè. »

Il a également lancé un cri de cœur à la solidarité en direction des personnes déplacées internes au Burkina Faso, des personnes qui ont tout abandonné du fait du terrorisme et qui ont besoin de réconfort et d’assistance.
Enfin, dans sa quête de protection de ses compatriotes, Hervé BAZIE a estimé nécessaire de faire la connaissance de tous les opérateurs économiques en vue de les répertorier pour mieux les assister. Le monde des affaires étant ce qu’il est, il est toujours mieux indiquer de prévenir que de guérir.
Comme actions concrètes, il a promis dans son agenda d’initier des sessions de formations et en création d’entreprises au profit des opérateurs économiques en collaboration avec la Chambre de commerce et le Conseil burkinabè des Chargeurs. Monsieur Hervé BAZIE s’est engagé à faire de la protection des Burkinabè, son cheval de bataille. Egalement, le vivre-ensemble des populations autochtones et allogènes, l’assistance et l’accompagnement des autorités ivoiriennes.
A l’issue de son mot introductif, il a donné la parole au représentant de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina en Côte d’Ivoire. Monsieur Ibrahima LOMPO a saisi cette opportunité pour décliner les missions de la structure qu’il représente. Il s’agit, entre autres, des missions consultatives, représentatives et administratives. En somme, la Chambre de Commerce et d’Industrie burkinabè est représentée en Côte d’Ivoire pour accompagner le secteur privé burkinabè. Il a indiqué que le Burkina Faso occupe le quatrième (4ème) rang d’investisseur en Côte d’Ivoire, après la France, le Maroc et le Liban. Aussi, il a profité inviter les opérateurs économiques à prendre part à la prochaine édition du Forum Africalia qui se tiendra à Ouagadougou du 27 au 29 mai 2020. Un forum qui est devenu un cadre idéal pour tout homme d’affaires.
Le représentant du Conseil burkinabè des Chargeurs (CBC), Monsieur Jean-Noël KABORE, a indiqué que le CBC est une structure étatique qui est représentée dans les ports africains où des marchandises burkinabè transitent en direction du Burkina Faso. Des marchandises en importation tout comme en exportation par voie maritime. En somme, le CBC veille à l’approvisionnement du Burkina Faso, et la représentation basée à Abidjan aura prochainement un point focal à Soubré, siège du Consulat général, qui s’étend jusqu’au port de San-Pédro où la Chambre de Commerce et d’Industrie est en train d’aménager un grand entrepôt pour les marchandises burkinabè.

Au terme des trois interventions, la parole est revenue aux opérateurs économiques. A l’unisson, ils ont félicité le Consul général, Hervé BAZIE, pour cette initiative louable et combien inestimable.
Avant de clore la rencontre, le Consul général a donné la parole au président du Conseil des opérateurs économiques burkinabè en Côte d’Ivoire (COEBCI), Monsieur Moussa OUEDRAOGO, qui a présenté la nouvelle faitière des hommes d’affaires, créée il y aura bientôt un an et qui poursuit l’installation de ses démembrements dans la circonscription consulaire de Soubré.
Actuellement, le COEBCI est représenté à San-Pédro, Méagui et Soubré. Moussa OUEDRAOGO a beaucoup apprécié l’initiative du Consul général de Soubré qui participe grandement au renforcement des liens de solidarité entre Burkinabè.

Issouf ZABSONRE
Ambassade du Burkina
Abidjan