L’écho du cafouillage dans la lutte contre le COVID-19, largement dénoncé dans les médias et les réseaux sociaux depuis quelques jours est arrivé à Kossyam. Très présent dans les campagnes de sensibilisation au respect de gestes barrières, le conseiller du président Roch Kaboré, par ailleurs président de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR), une formation politique qui a rejoint le Front progressiste sankariste (FPK) en septembre 2019, dénonce les "velléités de surfacturation et de détournement masqué des fonds publics" dans la gestion du plan de riposte contre le COVID-19.

Bonjour chers compatriotes,

Une autre semaine de lutte contre le Covid-19 commence. Comme chacun de vous, engagé pour l’éradication du mal, je souhaite que celle-ci soit une semaine d’ avancée positive pour notre pays.
Cependant, une fois n’est pas coutume, j’userai du canal de ma page pour fustiger ce que je considère comme inacceptable dans notre gestion de la crise sanitaire.
La gestion de ce type de situation doit allier patriotisme, engagement et transparence. Ce triptyque est une condition nécessaire pour susciter chez le peuple un sentiment de confiance et de sécurité.
Par honnêteté intellectuelle, je dois reconnaitre avec vous que le calibrage des plans de riposte, la situation trouble de CHU de Tengandogo n’augmentent pas le capital confiance.
1- Du cas de Tengandogo : vrai ou faux ? Arrêtons les débats stériles. Contredire le journaliste Ladji Bama notamment, n’est pas le plus important. Allons-y constater de visu et recadrons les choses, le cas échéant.
2- Des plans de riposte aux allures de caverne d’ Ali Baba : il faut interpeller tous les techniciens sur la nécessité de rester focus sur l’essentiel : sauver des vies. Les velléités de surfacturation et de détournement masqué de fonds publics doivent être sanctionnées de façon exemplaire. Oui, il faut sanctionner même la simple intention.
Qu’est-ce qui peut justifier que de tels plans puissent même germer dans l’esprit de techniciens burkinabè, passer le filtre du comité de risposte pour arriver sur la table de madame la ministre, à fortiori sur la table du conseil des ministres ? N’eût été la vigilance du gouvernement et des lanceurs d’alerte, certains seraient déjà en train de comptabiliser leurs commissions sur le dos de nos morts.
En vérité, je vous le dis. Certains cadres de notre administration, coutumiers du fait, ont toujours biaisé la construction du budget de l’Etat, au nom de leurs intérêts égoïstes. C est ce que j’appelle LA CORRUPTION EN AMONT. Il faut écarter ce type de cadre de la gestion de cette crise pour ne pas jeter l’ opprobre sur le gouvernement et le chef de l’Etat.
Nous devons gérer cette crise ensemble (techniciens, politiques, lanceurs d alerte, leader d opinion). Aucun clivage ne devrait subsister ici.
Dieu bénisse le Burkina Faso !
Burkinabè, engagé pour l’éradication du Covid-19 au Faso

Adama Kanazoé
Président de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR),
Conseiller du président du Faso