La question des dossiers judiciaires et leur incidence sur la gouvernance démocratique au Burkina Faso, l’insécurité et les élections de novembre 2020 ont été les points principaux au menu de la conférence de presse, animée le jeudi 25 juin 2020, à l’ABMAQ, par le CISAG, le Centre de suivi des actions du gouvernement. Pour cette OSC, la justice doit faire son travail en toute indépendance, dans l’impartialité et sans esprit vindicatif et dans le respect des principes républicains.

L’irruption de nombreux dossiers judiciaires dans le débat public au Burkina Faso ne pouvait laisser le CISAG indifférent. C’est en tout cas l’idée défendue par ses dirigeants, au cours de la conférence de presse du 25 juin 2020, à Ouagadougou.
Ils faisaient ainsi référence aux affaires liées à l’arrestation et à l’incarcération de l’ex-ministre de la Défense, Jean-Claude Bouda, mais aussi et surtout, celles qui ont défrayé la chronique ces dernières semaines et qui concernent la tentative d’extorsion de fonds, au maire de Ouagadougou, Armand Roland Pierre Béouindé. Un dossier que les conférenciers lient sans le dire ouvertement, à celui des 77 véhicules commandés par la mairie de Ouagadougou, et sur lequel la justice se penche en ce moment, selon le procureur du Faso près le TGI de Ouagadougou, Harouna Yoda.
Le CISAG affirme avoir, dans une démarche de compréhension et d’éclaircissement, rencontré les autorités municipales. Il ressort de ces concertations qu’aucune irrégularité n’aurait été constatée, selon elle. Toutefois, elle estime que la justice doit pouvoir faire son travail et éventuellement dire ce qu’il en est.
Dans le domaine sécuritaire, un appel a été lancé à l’endroit des autorités compétentes par rapport à la recrudescence des cas d’agressions physiques et de meurtres dans plusieurs villes du pays dont Ouagadougou, afin que les mesures idoines soient prises pour mieux assurer la quiétude des populations en zone urbaine et périurbaine.
Autre sujet abordé au cours des échanges avec les journalistes, celle de la tenue des élections de novembre 2020 et qui divise la classe politique.
Pour Issiaka Ouédraogo, l’organisation dont il est le président réitère son attachement ferme en faveur du respect du calendrier électoral, afin dit-il, d’éviter que le Burkina Faso ne sombre dans un « trou noir politique et juridique ». Il estime que le moment de l’élection est crucial pour l’avenir du pays et invite par conséquent, tous les Burkinabè en âge de voter qui ne l’ont pas encore fait, à aller se faire enrôler pour pouvoir exercer leur devoir citoyen, le moment venu.

Juvénal Somé
Kaceto.net