« Fonctionnement, rôle et implication des APE face aux défis du système éducatif burkinabè", c’est sous ce thème se tient du 2 au 4 juillet à Ziniaré, le 4è congrès statutaire de l’Union nationale des associations des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B. Une occasion de réfléchir sur leur rôle afin de mieux accompagner les pouvoirs publics et les élèves vers une école d’excellence au Burkina.

Du 2 au 4 juillet se tient dans la salle du conseil régional du Plateau central à Ziniaré, le 4e congrès ordinaire de l’Union nationale des associations des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B). Cette rencontre qui rassemble les coordinations régionales des bureaux APE des 13 régions du pays, a pour objectif de mener des réflexions, afin de mieux faire comprendre les vraies missions de l’organisation, son fonctionnement et du rôle qu’elle joue dans le fonctionnement du système éducatif burkinabè. L’ouverture de ce 4e congrès a eu lieu le 2 juillet 2020, en présence du ministre de l’Education nationale de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, représentant le président du Faso, patron de la cérémonie, la ministre déléguée chargée du budget, Yaka Clémence, venue représenter le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré, parrain de la cérémonie, du ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation, Alkassoum Maiga, co-parrain, de la gouverneure de la région du plateau central, Nana Fatoumata Benon/ Yatassaye, ainsi du deuxième adjoint du maire de Ziniaré.
Selon le président de l’UNAPES-B , les APE sont régulièrement l’objet de critique dans l’opinion publique, parfois injustifié. "Par méconnaissance du rôle des APE, nous sommes souvent mis à l’index par des personnes peut-être de bonne foi », a-t-il déclaré. C’est ce qui a justifié entre autres, le choix du thème du 4è congrès statutaire, à savoir
« Fonctionnement, rôle et implication des APE face aux défis du système éducatif burkinabè ».

« Pendant trois jours, nous allons nous pencher sur notre rôle et nos missions à l’épreuve du Covid-19, relire nos textes fondamentaux et renouveler nos instances », a confié le président de l’UNAPES-B. Profitant de la présence des autorités à cette cérémonie, Hector Ardent Ouédraogo a fait part des préoccupations de l’UNAPES-B. En effet, à cause de la pandémie à Coronavirus, le gouvernement a été obligé de fermer les établissements scolaires depuis le 14 mars afin d’éviter la propagation de la maladie dans les établissements. Même si les classes d’examens ont été autorisées à reprendre les cours le 1er juin dernier, l’UNAPES-B craint pour les élèves des classes intermédiaires, qui n’ont pas pu achever leurs programmes. Pour cela, l’UNAPES-B estime que « la rentrée scolaire 2020-2021 doit être précédée d’une période de rattrapage pour les élèves qui auront passé près de 8 mois de vacances forcées. Entamer la rentrée sans ce rattrapage pour les élèves, c’est prendre le risque de semer des graines sur un terrain inadapté et pauvre », a indiqué Hector Ouédraogo.
Il a indiqué que son organisation est prête à prendre part dans la recherche de solutions sur ce sujet, comme elle l’à toujours fait sur d’autres sujets.
Il a aussi attiré l’attention du gouvernement sur la nécessité d’appliquer la convention de financement qui lie l’Etat à l’UNAPES-B. « Sans moyens financier, l’UNAPES-B ne pourra pas être à la hauteur des attentes et des missions qu’elle s’est données », a-t-il fait savoir. Prenant la parole au nom du chef de l’Etat, le ministre en charge de l’Education nationale a déclaré que l’éducation occupe une place de choix dans le PNDES avant de saluer l’implication de l’UNAPES-B dans le système éducatif national. « C’est vrai, dans toutes associations, il y a des brebis galeuses qui ternissent l’image de leur structure, mais de façon générale, l’UNAPES-B contribue énormément au renforcement de nos structures éducatives du post primaire et du secondaire. Vous constaterez que les parents d’élèves contribuent énormément au côté du gouvernement au fonctionnement à travers la prise en charge d’un certain nombre de frais et même à la réalisation d’infrastructures pour accompagner le fonctionnement du système. C’est une bonne chose qui est à saluer dans la mesure ou l’éducation n’est pas que l’affaire du gouvernement, c’est l’affaire de tout le monde », a-t-il dit.

Concernant les préoccupations qui ont été soulevées par l’UNAPES-B, le ministre Ouaro a déclaré qu’elles seront transmises à qui de droit.
Quant au co-parrain, Alkassoum Maïga, il a tenu à attirer l’attention des parents d’élèves en ces termes : « Ce ne sont pas les parents d’élèves qui accompagnent le ministère, c’est le ministère qui accompagne les parents, car l’éducation n’est que le petit maillon de la socialisation, qui se compose en trois phases notamment la socialisation familiale, l’éducation formelle et la socialisation associative. Si vous ratez les deux phases, l’école ne pourra absolurien faire pour les enfants. L’enfant qui est mal éduqué jusqu’à 6 ans, c’est pas l’école qui changera quelque chose pour lui ».
En rappel, depuis sa création depuis 1991, Hector Ardent Ouédraogo a confié que l’UNAPES-B accomplit tant bien que mal sa mission d’information et de sensibilisation, de formation et d’éducation. Elle est aux cotés des enseignants, apprenants et des pouvoirs publics dans la recherche de solutions aux problèmes qui minent le secteur éducatif.

Frédéric TIANHOUN
Kaceto.net