Le porte-parole de la coalition syndicale a assuré mercredi, au premier jour d’une grève général, que son mouvement va contraindre le gouvernement à renoncer à l’application de l’impôt (IUTS) sur les primes et indemnités de tous les travailleurs.

« Nous n’avons jamais pensé que le gouvernement va reculer. (Mais) Nous allons lui imposer un recul par rapport à l’élargissement de l’impôt sur les primes et indemnités des agents du public et du privé », a déclaré le porte-parole de la coalition syndicale, Bassolma Bazié.

Pour lui, la coalition syndicale remportera « advienne que pourra » la bataille contre l’application de l’IUTS aux agents du public et du privé débutée au mois de février dernier.

M. Bazié s’exprimait mercredi à Ouagadougou, au premier jour d’une grève de 48h organisée par une cinquantaine de syndicats en lutte contre la baisse du pouvoir d’achat, pour les libertés et la bonne gouvernance au Burkina Faso.

Il a interpellé les autorités à satisfaire les revendications des travailleurs sinon dans le cas contraire, d’autres actions seront entreprises pour satisfaire les préoccupations des syndicats.

« Nous n’avons pas de doute que la lutte que nous menons sera victorieuse », s’est-il adressé aux journalistes.

A l’écouter, non seulement le gouvernement est incapable d’améliorer le salaire des travailleurs et il se permet de les couper sur des questions d’impôts et de taxes injustes.

Bassolma Bazié a précisé que le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré « stigmatise » les travailleurs alors que lui-même appelle à éviter la stigmatisation au Burkina Faso.

« Il y a des sociétés minières qui doivent des milliards à l’Etat, il y a des gens qui s’amusent avec l’argent de l’Etat, il y a des caisses noires, on ne peut pas laisser tout cela de côté et venir brimer le travailleur, c’est inacceptable », s’est-il indigné.

De son avis, si des problèmes financiers existent, le gouvernement devra organiser une conférence nationale sur les ressources pour trouver des solutions aux difficultés du budget de l’Etat.

En rappel, du 16 au 20 mars 2020, la coalition syndicale observait une grève générale de 120h pour exiger du gouvernement l’annulation de l’IUTS sur les primes et indemnités servies aux agents du public et du privé.

Agence d’information du Burkina