Le mardi 14 juillet 2020, s’est tenue dans la salle de conférence de l’espace culturel Jean-Pierre Guingané, la 2ème session ordinaire de l’année 2020 du conseil municipal de la ville de Ouagadougou. Présidée par le maire Armand Roland Pierre Béouindé, la rencontre avait à son ordre du jour, cinq points inscrits, parmi lesquels, la lecture du rapport spécial 2019 ainsi que l’examen et l’adoption des délibérations du projet du Grand Ouaga.

Sur un total de 254 conseillers que compte la commune de Ouagadougou, ils étaient 138 à avoir répondu présents, ce 14 juillet 2020, à l’ouverture de la deuxième session ordinaire du conseil municipal de Ouagadougou. Au menu de leurs échanges, il y a avait comme sujets, l’examen et l’adoption du procès-verbal de la session ordinaire du 22 juin 2020, la présentation du rapport spécial spécial 2019 du maire, l’examen et l’adoption des délibérations du projet du Grand Ouaga, l’examen et l’adoption de don de bus par le ministère des Enseignements supérieur à la commune, l’examen et l’adoption d’un don de matériel fait par l’agglomération de Lyon et divers. Sur ces différents points, le 2e et le 3e étaient sans doute les plus attendus. Du reste, ce sont ces derniers qui ont suscité le plus de réactions de la part des participants aux travaux.

Concernant le bilan de l’année écoulée, fait par le maire, Armand Pierre Béouindé s’est félicité avancées enregistrées, en dépit du contexte sécuritaire difficile, mais également en raison de la crise sanitaire du Covid-19. Il a mis en exergue les résultats engrangés sur le plan de de la construction des infrastructures socio économiques.

Satisfecit

Concernant les matières transférées par l’Etat, ce sont plus de 3 milliards de FCFA qui ont été réinvestis au niveau des écoles et lycées de la commune et plus de 71 millions FCFA dans le secteur de la santé. Pour ce qui est du budget de la commune, il se chiffre à plus de 79 milliards de FCFA.
En s’appuyant en outre sur l’exécution de la quasi-totalité du programme d’activités, le maire s’est appesanti sur la gestion des dossiers traités par ses services, celle des ressources humaines et des finances communales, l’acquisition et l’utilisation à bon escient de matériel. Tout cela, a-t-il dit, a été couronné d’un excellent niveau d’exécution. Une performance qu’il n’a pas hésité à mettre à l’actif de l’ensemble de l’équipe communale dont il a loué le sens de l’engagement et l’esprit de bonne collaboration, autour des objectifs assignés au conseil municipal.
En outre, la coopération décentralisée a été soulignée comme ayant répondu aux attentes, à travers les échanges réguliers avec d’autres communes d’autres continents.

Concernant le projet du Grand Ouaga, les conseillers présents ont validé à l’unanimité, le projet initial de délibération qui leur a été soumis. Cette initiative, ont rappelé les différents intervenants, a été ficelée, lors un atelier organisé les 26 et 27 septembre 2019 à Loumbila. Elle a été présentée comme une nécessité absolue, au regard du contexte urbain qui connait de fortes mutations et entraîne une pression énorme sur l’environnement et sur les ressources disponibles.
Le Grand Ouaga qui devra à terme associer la commune de Ouagadougou à 7 entités communales situées aux alentours, permettra une mutualisation des efforts, des moyens, des idées, ainsi que des synergies d’action qui seront profitables à l’ensemble des populations de ces différentes localités.
A noter la tenue de la session du conseil municipal a aussi été l’occasion pour le maire de répondre à quelques préoccupations soulevées par des participants. L’une d’entre elles a concerné le mouvement d’humeur des policiers municipaux, qualifié au passage d’illégal, par le maire. Pour lui, les revendications catégorielles posées par les contestataires, qui ont d’ailleurs ont été reçus par le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, Siméon Sawadogo, ne sont pas justes et ne sauraient prospérer, car ces derniers, en rejoignant le corps de la police municipale, connaissaient parfaitement les textes qui devaient régir leur future carrière. Ils sont donc mal fondés à réclamer, dira-t-il, une réorganisation basée sur un relèvement du niveau de recrutement, tels qu’ils l’exigent. Il a par conséquent invité les uns et les autres à revenir à la raison, afin de mettre fin au préjudice qui est causé à la population.

Juvénal Somé
Kaceto.net