Le ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur(MIABE) avec le soutien de l’Organisation internationale pour les migrations organisent une formation en migration et gestion des frontières afin de renforcer les capacités des acteurs dudit ministère. La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu hier 23 juillet, en présence du Secrétaire général du MIABE, François d’Assise Yaméogo et la chef de mission de l’OIM au Burkina, Abibatou Wane.

"Migration et développement et migration et gestion des frontières", c’est autour de ces thèmes que se tient du 23 au 24 juillet un atelier de formation dans les locaux du ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur (MIABE) au profit des agents du ministère. "Il est très important que l’on puisse bien comprendre toutes les questions liées à la thématique de la migration et du développement afin de proposer des solutions visant à protéger les Burkinabè qui décident de revenir au pays et aussi ceux de la diaspora", a confié la chef de mission de l’Organisation internationale des migrations (OIM) au Burkina, Abibatou Wane.
Selon les statistiques du MIABE, chaque année, on compte 2,5 millions de personnes qui entrent et sortent du Burkina Faso et ce chiffre ne cesse de croître au fil des années.
Dans ce contexte, la sécurisation des frontières et le démantèlement des réseaux criminels transnationaux, l’application du principe de libre circulation énoncé par le protocole de la CEDEAO, le droit de résidence et d’établissement adopté en 1979 constituent les trois priorités du Burkina en matière de gestion des migrations.

Selon le secrataire général du MIABE, François d’Assise Yaméogo, la maîtrise des questions migratoires passe aussi par l’élaboration de programmes et la formation des ressources humaines bien qualifiées. Pour lui, au regard du caractère transversal des questions migratoires, il est apparu nécessaire en collaboration avec l’OIM d’initier la présente formation en vue de renforcer les capacités des acteurs et leur permettre d’avoir la même compréhension de l’implication du phénomène migratoire.
Il a indiqué que cette formation vise à faire connaitre, dans un premier temps, l’impact de la migration sur le développement socio-économique des pays de départ et d’accueil et dans un second temps, à mieux connaître les enjeux et les défis de la libre circulation, d’analyser la gestion des données migratoires ainsi que la réglementation de cette mobilité. "Bien que perçue négativement tant dans les pays d’immigration que dans les pays d’émigration, il n’en demeure pas moins que la migration permet aux pays d’origine et d’accueil des migrants d’en tirer profit. L’un des avantages est le transfert monétaire qui représente des sommes considérables et une source importante de devises pour les pays en voie de développement ainsi que le transfert de compétences", a t-il commenté. Dans le contexte sécuritaire qui prévaut dans le Sahel, le SG du MIABE n’a pas manqué de souligner que l’action des groupes terroristes impacte négativement sur le développement humain et durable.

Frédéric TIANHOUN
Kaceto.net