L’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux « apprécie à sa juste valeur », dans une déclaration publique parvenue lundi à l’AIB ; la prise en compte de la religion traditionnelle dans l’Observatoire national des faits religieux.

Le Conseil des ministres du 06 août 2020 a modifié le décret portant création, composition, attributions et fonctionnement de l’Observatoire national des faits religieux (ONAFAR) pour la prise en compte de la religion traditionnelle.

Réagissant à la décision, l’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux (ATR/DI) a, dans une déclaration parvenue lundi à l’AIB, apprécié « à sa juste valeur l’adoption de ce décret qui s’inscrit en droite ligne dans ses objectifs »

Crée en 2015, sous la transition, l’ONAFAR a pour missions entre autres, « de promouvoir la tolérance et le dialogue interreligieux, de renforcer les capacités des leaders religieux et des animateurs des médias confessionnels et laïcs ».

Pour l’ATR/DI, « cette décision du gouvernement est un pas de géant dans la gestion des religions, dans la promotion de la cohésion sociale et dans la construction de l’Etat-nation burkinabè ».

Cependant, l’Association précise que « cet acte salutaire ne pourra réellement atteindre l’objectif de promotion de la cohésion sociale » qu’avec « la nécessaire sensibilisation des leaders des faîtières chrétienne (catholique et évangélique) et musulmane » par l’Etat.

Cela passe également, précise la déclaration ; par « l’apport des lettrés pratiquant la religion traditionnelle dans des activités permettant une meilleure connaissance de cette religion par l’opinion publique ».

La déclaration signée par le 2ème vice-président de l’Association, Wurotèda Ibrahima Sanou ; propose la « conduite d’une étude à l’échelle nationale pour une meilleure connaissance de cette religion (traditionnelle).

Pour M. Sanou, « il faut donc espérer que cette décision soit le début d’une dynamique qui intégrera systématiquement les responsables de la religion traditionnelle dans les institutions étatiques (au sens large) existantes (ou à créer) où ce système de croyances est concerné ».

« Nos dirigeants auront alors fait preuve de reconnaissance vis-à-vis de nos ascendants et leur auront ainsi rendu hommage », conclu-t-il.

L’ATR/DI a été lancé le samedi 06 avril 2019 à Ouagadougou avec pour objectifs entre autres, de promouvoir la coexistence pacifique entre les confessions religieuses, les races, les groupes ethniques et les personnes des deux sexes.

Agence d’Information du Burkina