Le Consortium régional pour la recherche en économie générationnelle (CREG) et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) ont ténu mardi 15 décembre 2020 à Ouagadougou un atelier sur la budgétisation sensible aux produits de la santé de la reproduction. Cet atelier qui a connu la participation de plusieurs leaders d’opinion nationaux et internationaux, des élus locaux et des représentants des collectivités locales entre autres, avait pour but de sensibiliser les acteurs sur la nécessité d’un plaidoyer pour une mobilisation conséquente des ressources endogènes pour le financement de la santé de la reproduction.

Le Burkina Faso, à l’image des autres États de l’Afrique de l’Ouest, connaît une croissante démographique assez importante. En 60 ans, la population burkinabè a été multipliée par 5. Le pays devrait connaître à ce rythme, un taux de croissance annuel moyen de 3,1 %, un doublement de sa population chaque 23 ans. Cette réalité interpelle les autorités burkinabè et africaines à soutenir des actions visant à contenir cette démographie galopante afin de mieux planifier le développement socio-économique des États. C’est en cela qu’il a été jugé utile d’encourager les États à miser sur une meilleure vulgarisation des produits de la santé de la reproduction.
En 2012 et 2016, les États se sont engagés à dégager et renforcer les lignes budgétaires spécifiques pour l’achat des produits contraceptifs. Malgré ces efforts, le constat est qu’il y a encore des insuffisances. C’est pourquoi, le CREG et ses partenaires ont tenu trois 3 jours d’atelier à Ouagadougou pour évaluer les actions menées, relever les insuffisances et inviter à les corriger pour que les objectifs soient atteints.

Selon le Directeur général de l’économie et de la planification, « l’atelier permettra de renforcer les capacités pour assurer une prise en compte effective de la santé de la reproduction/planification familiale dans les budgets nationaux et locaux afin de contribuer à amélioration du capital humain et au développement durable. ». Il a en outre invité les participants à rester assidus pour être de bons ambassadeurs du financement domestique de la Santé de la reproduction.

Au cours de cet atelier, plusieurs communications seront faites suivies d’échanges avec les participants.
L’atelier de trois jours est financé par la Fondation Bill et Melinda Gates.

Cheick Traoré
Kaceto.net