A l’appel des associations scolaires, les élèves sont à nouveau sortis hier 3 mai dans les rues de la capitale pour demander l’annulation des réformes entreprises par le ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN). Dans les environs du ministère, ils se sont heurtés aux forces de sécurité qui les ont repoussés à l’aide de gaz lacrymogène.
Bilan, plusieurs blessés et des arrestations. Mais les élèves ne désespèrent pas obtenir gain de cause et annoncent d’autres mouvements dans les jours à venir.
Dans cette affaire, il y a manifestement un gros déficit de confiance entre le gouvernement et les élèves d’autant plus que lors d’une conférence de presse qu’ils ont animée le 18 mars dernier, les ministres Ouarao et Alkassoum Maïga ont largement expliqué les tenants et les aboutissants des reformes engagées et tenté de rassurer qu’elles visent à donner plus de chance de réussite aux élèves. A l’évidence, la parole ministérielle n’a pas atteint ses objectifs, d’où le devoir pour la puissance publique de nouer un dialogue entre les différents acteurs du système éducatifs burkinabè (élèves, syndicats des enseignants, parents d’élèves) en lieu en place de ce bras de fer qui pourrait hypothéquer l’avenir d’une génération s’il devait perdurer.

Kaceto.net