L’Association Yamdaré du Passoré a organisé le samedi 1er mai 2021, à Yako, le festival de danse traditionnelle féminine qui a réuni les femmes des communautés hôtes et des déplacées.

La cérémonie de restitution du projet de soutien à l’émergence des femmes créatrices du Passoré a connu son épilogue dans la soirée du samedi 1er mai 2021 au centre culturel Ayam de Yako.

Ce sont au total neuf troupes féminines venues des neuf communes de la Province du Passoré qui ont pris part à ce premier rendez-vous.

La particularité de manifestation culturelle est la participation des femmes déplacées internes installées sur le site d’orpaillage traditionnel de Bouda, un village situé à environ 10 kilomètres de Yako, a relevé le président de l’Association, Sibiri Ernest Yelkouni, par ailleurs 1er adjoint au maire de la commune de Yako.

L’activité phare de la soirée a été marquée par la prestation des troupes sélectionnées ayant reçu une formation en chansons traditionnelles, en art de la scène ainsi qu’en chorégraphie durant une période allant du 28 mars au 6 avril 2021.

Le public a été émerveillé par la qualité des différentes prestations qui se sont déroulé en présence des plus hautes autorités de la province.
Les différentes prestations ont permis aux autorités locales et spectateurs de découvrir les talents en danse traditionnelle des femmes jadis méconnues.

Les déplacées internes qui ont porté le nombre des troupes à 10 se sont dites satisfaites de leur participation à l’évènement.

Pour elles, participer à une cérémonie culturelle d’une telle envergure va leur permettre non seulement de se frotter aux autres communautés mais aussi prouve qu’elles sont considérées par les communautés hôtes.

« A travers ce festival, nous avons fait la connaissance d’autres communautés culturelles. Nous souhaitons tout le meilleur à Yamdaré pour nous avoir associé à cette activité qui nous a permis de nous exprimer, et dissiper nos angoisses et de savoir que nous sommes aussi utiles dans nos localité hôtes » s’est réjouie Kadisso Ouédraogo, la porte-parole de la troupe féminine traditionnelle des femmes déplacées de Bouda.

L’objectif du festival, a indiqué le promoteur, Sibiri Ernest Yelkouni visait entre autres à détecter les talents féminins en danse traditionnelle, à les promouvoir et à les revaloriser et à les rendre plus compétitives.

Cette célébration du talent local, a poursuivi M. Yelkouni se veut aussi une tribune d’immortalisation des œuvres culturelles de la célèbre cantatrice feu Yamdaré du Passoré qui a porté haut le flambeau de la culture dans la province.

Le président de l’Association Yamdaré a indiqué qu’il sera institué le trophée Yamdaré au cours de chaque célébration du 8 mars.
« L’Association Yamdaré incarne la célèbre cantatrice Yamdaré qui a fait la pluie et le beau temps au Passoré mais qui a été arrachée à notre affection. Elle a laissé des œuvres que nous voulons perpétuer » a déclaré M.Yelkouni.

Le projet est financé par le fond au développement culturel et touristique (FDCT). Son premier responsable Alassane Boundaogo a reconnu la pertinence du projet et surtout avec sa particularité qui est la participation des femmes.

Selon M. Boundaogo les objectifs visés par le FDCT ainsi que par le ministère en charge de la Culture et du Tourisme ont été largement atteints.

« Avec la qualité des prestations que je viens de voir, on peut dire que l’argent débloqué pour la circonstance a servi à quelque chose » a-t-il poursuivi.

Et au promoteur du festival de conclure qu’il sera célébré chaque année, le festival Yamdaré et le concours de la meilleure cantatrice de la chanson traditionnelle féminine, à l’occasion du 8 mars.

Mais en attendant, il dit compter sur le soutien des fils et filles du Passoré pour accompagner le projet de soutien à l’émergence des femmes créatrices du Passoré en vue de pérenniser les œuvres de feu Yamdaré.

Agence d’information du Burkina