Le ministre de la Communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura n’est pas du tout content du traitement de l’information sur la guerre que mène notre pays contre le terrorisme.
Sans que l’on sache l’identité des confrères épinglés, il dénonce dans le texte ci-contre, ceux qui veulent se "bâtir une réputation sur la laideur et la lâcheté de ceux qui tuent des femmes, des enfants et des populations sans défense".

N’ayons pas la prétention de tout maîtriser !

Nous avons tous le sentiment légitime que notre pays ne mérite pas le contexte sécuritaire dans lequel il évolue actuellement et nous avons aussi la grande envie qu’il en sorte au plus vite.
Aussi, nous avons nos avis, nous développons nos opinions sur la gestion de cette situation sécuritaire surtout lorsque les groupes terroristes nous rappellent, souvent de manière brutale, leur existence.
Mais nous évoquons très peu les exploits de nos forces de défense et de sécurité, de leurs auxiliaires, des personnes anonymes qui permettent à notre pays de rester debout et même d’obliger les terroristes à changer de stratégie.
Laquelle stratégie consiste désormais à s’en prendre à des populations aux mains nues.
Les analystes, les éditorialistes et les commentateurs n’ont pas toujours la connaissance du terrain ni des mécanismes de remontée de l’information juste et fiable qui implique plusieurs sources administratives, judiciaires et militaires habilitées.
Si nous n’observons pas ces précautions de bon sens, nous troquons notre mission d’information de forger une résilience des populations et des FDS contre des illusions de solutions dont on a vu les dégâts dans d’autres pays.
Les constatations d’usage conformes en cas d’attaques meurtrières imposent à la communication institutionnelle de faire intervenir le gouverneur ou le représentant de l’État le plus proche des faits, si tant est que la bonne information doit dire les faits.
A défaut d’avoir la compassion et de l’empathie pour nos FDS, pour les populations engagées contre cet hideux terrorisme, ou même pour les autorités éprouvées, l’on devrait avoir de la réserve à ne pas bâtir sa réputation sur la laideur et la lâcheté de ceux qui tuent des femmes, des enfants et des populations sans défense.

Ousseni TAMBOURA,
Ministre de la Communication
et des Relations avec le Parlement