Fin mai, auront lieur les élections pour le renouvellement des mandats des conseillers des Français de l’étranger pour les sept (7) prochaines années. Parmi les candidats, figure le Ousmane Ouédraogo, un bi-national qui a grandi à Paspanga.
Elu pour la première fois il y a sept (7), il sollicite un nouveau mandat afin dit-il, de continuer à servir davantage ses compatriotes avec la touche qui est la sienne.

Les élections des conseillers consulaires auront lieu à la fin de ce mois. Quel est le rôle d’un délégué conseiller consulaire ?

Les élections des Conseillers des Français de l’étranger (anciennement conseillers consulaires) auront lieu en effet le 30 mai 2021 dans les urnes et du 21 au 26 mai par internet. Les conseillers consulaires ont pour rôle de représenter les Français établis hors de France auprès des ambassades et des consulats. Ils répondent à toute question concernant l’enseignement, les aides sociales, l’emploi, la sécurité, la santé, etc. Ils participent également aux élections sénatoriales pour les Françaises et Français de l’étranger.

Vous êtes candidat à un deuxième mandat. Quels sont vos atouts face aux concurrents ?

J’ai une expérience de 7 ans en tant que conseiller et je pense avoir accompli correctement mes fonctions en tant courroie de transmission entre l’administration et mes compatriotes. J’ai donc un bilan qui est plus qu’honorable que j’entends défendre dans tous ses aspects. Mon expérience est solide et l’équipe qui m’accompagne est vraiment de grande qualité. Ce sont des femmes et des hommes intègres, résolument engagés au service de leurs compatriotes installés au Burkina.


Peut -on voter par procuration et où peut-on voter ?

Le vote par procuration est bien sûr tout à fait possible. Les bureaux de vote seront installés dans les locaux des Instituts Français de Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Je précise aussi que le vote par Internet sera grandement facilité avec des modalités simples et sécurisées. Je souhaite bien évidemment une participation massive à ce scrutin à un tour pour lequel trois sièges sont en jeu.

Quel est votre bilan qui vous autorise à briguer un deuxième mandat ?

Mon bilan pour les sept (7 ) années écoulées s’affiche dans mes deux missions/fonctions, en tant que Conseiller pour les Français du Burkina et aussi en tant que Conseiller à l’Assemblée des Français de l’Étranger https://www.assemblee-afe.fr/_ouedraogo_.html
Délibérément, j’ai consacré mon temps et mon énergie à être dans l’action.
J’ai écouté, orienté, accompagné, informé mes compatriotes dans de multiples domaines. Je les ai représentés auprès des institutions ou des instances où j’ai été appelé à siéger.
Concrètement, plus de 800 fois, j’ai été en contact direct que ce soit physique, par mail, téléphone et parfois via les réseaux sociaux avec mes compatriotes établis au Burkina, mais aussi avec ceux installés au Mali, en Côte d’Ivoire, au Togo, au Ghana, au Sénégal, pour apporter des réponses adaptées et concrètes. Pouvoir ainsi servir et aider mes compatriotes a été une formidable expérience humaine.
Mes fonctions m’ont amené à participer activement à 14 sessions à l’Assemblée des Français de l’Étranger au sein de la commission de sécurité et de la protection des personnes et des biens.
Durant mon mandat, j’ai participé activement à tous les conseils consulaires à Ouagadougou. En respectant les consignes de sécurité, j’ai tout de même été à la rencontre des Français vivant hors de Ouaga notamment à Bobo Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya.
Burkinabè et Français, j’ai parfois tenu des permanences consulaires en langue nationale Mooré et en Dioula pour une communication plus directe et complète avec certains compatriotes. Ma double nationalité est donc plus qu’un atout !
J’ai pu obtenir des résultats satisfaisants pour nos compatriotes en travaillant de façon efficace et efficiente avec l’administration. J’ai pu saisir nos parlementaires pour des questions spécifiques et tout cela en bonne intelligence avec notre poste diplomatique avec pour seul et unique objectif : les résultats.
J’ai eu aussi une expérience d’élu en France car j’ai été conseiller municipal à Loudéac en Bretagne. C’est cette double connaissance des deux pays qui me permet d’apporter un regard nouveau aux problématiques des Français de l’Étranger.
Fort de cette expérience humaine mais surtout avec l’envie de poursuivre et amplifier toutes actions déjà menées, je repars auprès de mes compatriotes avec beaucoup d’humilité et aussi plein de détermination et de positivité pour solliciter un nouveau mandat.

Quels sont les problèmes auxquels les Français installés au Burkina sont confrontés et que vous réglez ?

Les Français établis au Burkina m’ont interpellé sur des sujets multiples et variés. Dans le registre des difficultés, je peux citer : la scolarisation des enfants dans les écoles françaises, le montage de dossier de demande de bourses scolaires, trouver des informations pour les aides sociales, percevoir sa retraite française depuis l’étranger. Ce n’est pas tout, les Français installés au Burkina ont besoin aussi de pouvoir se soigner même quant ils n’ont pas d’assurance santé, trouver une formation professionnelle en France depuis le Burkina, avoir des informations sur la création d’entreprise au Burkina, comment entrer en contact avec les services du consulat. Sans oublier bien entendu, les questions liées au COVIDE-19, en l’occurrence, où faire le Test, que faut-il comme document quand on veut se rendre en France ou venir au Burkina, etc.
Cette liste est bien sûr loin d’être exhaustive, mais elle illustre la palette de nos domaines d’intervention en sachant que l’ensemble de nos actions sont conduites et réalisées avec la plus totale confidentialité.

Propos recueillis par Joachim Vokouma
Kaceto.net